mercredi 29 février 2012

Pulvar et Montebourg agressés, Le Pen se défend en attaquant

En quatre tweets, Audrey Pulvar a relaté la mésaventure qu'elle et son compagnon, le député PS Arnaud Montebourg, ont vécue mardi 28 février dans le 16e arrondissement de Paris. Sur son compte Twitter, la journaliste de France Inter poste à 22h46 un message, pour expliquer qu'elle se trouvait "angle du boulevard Murat et de la rue Molitor" avec Arnaud Montebourg, lorsqu'une quinzaine d'individus les ont pris à partie devant un bar.
Des sources proches de l'enquête citées par l'AFP affirment que le couple a été reconnu par leurs agresseurs. Une information qui va dans le même sens que l'entourage du député PS de Saône-et-Loire, qui juge que c'était "très intentionnel".
Des slogans favorables au FN et des injures antisémites ont été scandés contre le couple. "Aux cris de 'La France aux Français' et autres 'Le Pen président'. Parmi les chants scandés sur notre passage : 'Jean-Marie nous a donné la permission de minuit pour chasser les youpins de Paris', ou encore 'juden, juden, juden'. Nous avons essuyé des jets de verres qui se sont brisés dans notre dos avant intervention de quelqu'un du personnel, à moins que ce ne soit le chef de la meute ?", écrit Audrey Pulvar avant d'interpeller la candidate du Front national à l'élection présidentielle : "Madame Le Pen cautionnez-vous ?"
Mercredi matin par Europe 1, la journaliste a raconté l'agression et demandé une nouvelle fois à Marine Le Pen de "clarifier sa position par rapport à un incident comme celui-là". "Au-delà de mon cas personnel, quelle est sa réponse par rapport au fait que des gens qui, apparemment, se réclament du Front national, tiennent des propos comme ceux-là ?", s'est interrogée Audrey Pulvar.



De son côté, le député PS de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg a lui aussi mis en cause le Front national mercredi en estimant auprès de l'AFP que "ça témoigne d'un climat de libération d'une parole raciste et à connotation fascisante dans le parti de madame Le Pen".
Marine Le Pen "condamne" mais...
"Evidemment, je condamne ce type d'agression, bien entendu, et j'espère que la police va faire son travail", a réagi Marine Le Pen mercredi sur Europe 1. Mais elle a pris à partie Audrey Pulvar et l'a accusée à son tour d'agression : "S'il suffit d'aller agresser quelqu'un en criant 'Le Pen président' pour que l'on considère que je suis responsable de cela, c'est que l'on a rétrogradé en matière d'état de droit gravement". Il s'agit selon elle d'"une très grave agression de la part de madame Pulvar". "Vous ne pouvez pas considérer, avant même que la police ait fait son travail, que ces gens sont des gens du Front national", a ajouté Marine Le Pen.
La présidente du FN a déploré un deux poids, deux mesures. "J'aimerais aussi que l'ensemble des responsables politiques condamnent de façon générale les violences qui sont commises à l'égard des candidats (...). C'est en général moi qui en suis victime de manière systématique, souvent de la part, il faut bien le dire, d'organisations de gauche." Selon elle, "tous les dimanches, tous les meetings [du FN pour la campagne présidentielle] sont attaqués par des membres de l'extrême gauche".
Un discours relayé par les partisans de Marine Le Pen sur Twitter. Julien Rochedy, président des "Jeunes avec Marine", écrit : "Pulvar s'est fait insulter par des cons, je compatis. Nous ça nous arrive tous les jours. Je ne lui souhaite pas, mais on s'habitue vite." Paul Alexandre M, membre de la direction du Front national jeunesse, "aimerait que l'on s'émeuve autant lorsque les militants #FN sont victimes d'agression, de lynchage". "Ce qu'il y a d'inadmissible c'est de stigmatiser sans preuve..." selon Louis Aliot, vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen qui voit dans l'agression "une provocation de plus, par des agents rémunérés, pour nuire une nouvelle fois à la campagne de Marine Le Pen..."
FTVi avec AFP

SEMAINE ANTICOLONIALE

Faxismoaren kontra !

lundi 27 février 2012

Soutien à J.-C.en procès pour avoir chanté du Brassens et jeté des confettis

Le 21 juin 2011, jour de Fête de la musique à Poitiers comme ailleurs en France, une chorale Brassens est allée chanter Hécatombe devant le commissariat local. Cette initiative, prise par l’assemblée Démocratie réelle 86, visait de même que dans d’autres villes à manifester une solidarité envers des personnes aux prises en France avec la police et la justice pour avoir interprété cette chanson.
Il y eut d’abord un Rennais, condamné en mai pour avoir chanté Hécatombe à sa fenêtre : 40 heures de travaux d’intérêt général plus 200 euros à verser aux policiers qui se trouvaient alors dans la rue. Puis une trentaine de personnes furent interpellées à Toulouse pour « outrage », ayant chanté le tube du moustachu devant le commissariat de cette ville en solidarité avec le mélomane rennais et afin de défendre la liberté d’expression. Deux personnes passèrent aussi en procès à Paris pour « violence à agent », lors de la dispersion brutale par la police d’un rassemblement de même nature (elles furent relaxées). Au même moment, la Cité de la musique, sous tutelle du ministre de la Culture, fêtait pourtant ce cher Georges et invitait à un « championnat du monde des Brassens »…
A Poitiers ce 21 juin, Cf. compte rendu , la chorale fut bon enfant, mais des policiers ont lancé à fond les sirènes de plusieurs de leurs véhicules pour couvrir la chanson, recourant ainsi à un usage abusif de ces appareils réglementés. D’autres policiers ont filmé le subversif événement. Enfin, les policiers sont venus en nombre signifier à cette chorale que c’était une « provocation », qu’elle était « illégale » (le soir de la Fête de la musique…) et devait se disperser, sous peine d’« usage de la force ». Alors que la chorale s’éloignait, ses membres ont jeté des confettis vers ce commissariat si farceur avec la liberté d’expression. J.-C., 52 ans, a alors été brutalement attrapé par un policier qui l’a emmené au poste. Un rassemblement de soutien s’est vite constitué, et J.-C. a été libéré une heure et demie après, en ayant nié avoir commis le moindre « outrage » et après que les policiers lui ont signifié qu’il devait se tenir tranquille à l’avenir s’il voulait éviter des suites.
Mais voilà, ce 27 janvier 2012, J.-C. était convoqué au commissariat. Les quatre personnes qui l’y ont accompagné ont été surprises de trouver devant un comité d’accueil de cinq policiers. Et plus encore surprises de voir J.-C. en ressortir dix minutes après avec à la main une convocation à un PROCÈS, prévu le 4 mai 2012 ! Les termes de la convocation explosent les dernières barrières du grotesque : J.-C. est en effet poursuivi pour avoir « outragé par parole, gestes, menaces, écrit non rendu public, image non rendue publique, envoi d’objet, de nature à porter atteinte à la dignité ou au respect dus à la fonction de Monsieur M. J.-C., commandant de police, personne dépositaire de l’autorité publique, dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions, en l’espèce en lui ayant projeté au visage une poignée de confettis ».
L’OPJ, sans doute un peu gêné, a confessé à J.-C. qu’il n’était pour rien dans cette poursuite… J.-C. n’a évidemment insulté ni menacé personne, ni par parole ni par écrit, mais tout est bon hélas, pour la police poitevine, quand il s’agit de harceler des gens qui sont engagés politiquement et qui défendent la liberté d’expression.
Rappelons que récemment six personnes ont été arrêtées pour diffusion d’un journal dont les exemplaires ont été saisis et détruits par la police (sans suite). Que deux personnes sont passées en procès pour avoir récupéré des produits alimentaires périmés dans une poubelle – elles ont expliqué leur geste par un tract (relaxe). Qu’un ancien président de maison de quartier, connu pour son militantisme, a été convoqué au sujet d’affiches dénonçant les expulsions d’étrangers avec lesquelles il n’avait rien à voir (pas de suite mais on ne sait jamais)…
Il semble qu’une étape de plus ait été franchie par la police poitevine dans le grotesque : l’outrage au jet de confettis ! On hésite entre le rire et la consternation.

Pour la liberté d’expression et contre le harcèlement policier à l’encontre des personnes qui la défendent.
Arrêt immédiat des poursuites contre J.-C. !


Démocratie réelle maintenant – Poitiers, Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux

dimanche 26 février 2012

Quand les jeunes « marinistes » s’affichent avec le GUD

Les "Jeunes avec Marine" ne cachent plus leur proximité avec le néo-GUD Paris, groupuscule "étudiant" (tous ses membres sont loin de l'être) d'extrême droite musclée. Lors de la Convention présidentielle qui s'est déroulée à Lille samedi 18 et dimanche 19 février, deux représentants "gudards", Edouard Klein et Baptiste Coquelle, étaient présents.
Samedi matin, ils étaient dans la salle où se déroulait "la convention des jeunes avec Marine". Par ailleurs, les gudards n'avaient pas caché leur venue, puisqu'elle était inscrite dès la semaine dernière sur le site de l'Union de Défense de la Jeunesse (UDJ) dernier cache-sexe en date du GUD pour pouvoir se présenter lors des élections universitaires à Paris II-Assas. Cette université de droit parisienne est censée être le "bastion" du GUD alors qu'ils n'y représentent plus grand chose (au moins électoralement) depuis la moitié des années 1990.
Samedi matin, ils étaient dans la salle où se déroulait "la convention des jeunes avec Marine". Par ailleurs, les gudards n'avaient pas caché leur venue, puisqu'elle était inscrite dès la semaine dernière sur le site de l'Union de Défense de la Jeunesse (UDJ) dernier cache-sexe en date du GUD pour pouvoir se présenter lors des élections universitaires à Paris II-Assas. Cette université de droit parisienne est censée être le "bastion" du GUD alors qu'ils n'y représentent plus grand chose (au moins électoralement) depuis la moitié des années 1990.
Capture d'écran du site de l'UDJ
La stratégie des "Jeunes avec Marine" est pour le moins surprenante. Ses leaders, Julien Rochedy et Paul-Alexandre Martin, présentent bien, et n'affichent pas du tout le look de jeunes extrémistes de droite. Au contraire, ils rappellent plutôt le style BCBG des jeunes populaires. Ils jouent ainsi un rôle dans la stratégie dite de "dédiabolisation" de Marine Le Pen. Elle n'hésite pas à les mettre en avant comme autant de gages de respectabilité et de rupture avec l'ancien Front national de la jeunesse, réputé pour être plus radical que la maison mère.
Par ailleurs, fin janvier, Steeve Briois, secrétaire général du FN et Nathalie Pigeot, la responsable du FN qui chapeaute le FNJ se sont fendu d'un courrier aux jeunes frontistes leur rappelant, sous peine d'exclusion, qu'il leur était interdit de lancer des listes aux élections universitaires avec des "groupuscules ennemis". Etaient spécifiquement visés les Jeunesses nationalistes (organisation d'Alexandre Gabriac à Lyon, voir ici) et le Renouveau français. Les JN étant très présents dans l'entourage du GUD Lyon, l'on pouvait en déduire que les jeunes frontistes ne pouvaient en aucun cas selon les consignes de leur direction figurer sur des listes UDJ (GUD) à Lyon.
Paris en revanche n'est pas concerné. Le GUD Paris, tout en se disant indépendant, a proclamé il y a peu son soutien "naturel" à Marine Le Pen pour l'élection présidentielle. Et M. Rochedy n'a pas cessé de s'afficher avec M. Klein et ses amis. Les représentants du GUD étaient même conviés à la "soirée de gala" du FN, traditionnellement assez fermée. L'on peut dès lors se demander si des militants FNJ - qui n'a pas de structure relais dans les universités- ne feront pas "liste commune" avec le GUD, au moins à Paris-II. M. Rochedy semble donc jouer sur "deux tableaux", le jeune-bien-sous-tous-rapports qui parle à la télévision tout en s'encanaillant avec le GUD.
D'autre part, les Jeunes avec Marine ont déjà lancé des messages subliminaux dans ce sens. Ainsi, sur le site internet de l'organisation jeune, chaque article était illustré, jusqu'à récemment, par une souris d'ordinateur qui ressemblait furieusement à un "petit rat noir", symbole des militants du GUD.
Ce compagnonnage intervient à un moment où la campagne de Marine Le Pen semble se "refrontiser". La participation de la candidate à l'Elysée à un bal de l'extrême droite autrichienne fin janvier a défrayé la chronique. Le refus d'accréditer le journal en ligne Mediapart envoie aussi un signe de fermeture (la comparaison avec Rivarol qui subit le même sort est inopérante. Rivarol est un journal antisémite et pétainiste dont la nature même est opposée à celle de Médiapart).
Autre exemple: dans son discours de dimanche matin, le numéro 2 du FN, Louis Aliot a parlé de "l'héroïque capitaine Sergent". Il faisait allusion à Pierre Sergent, ancien Résistant connu surtout pour avoir été un des chefs de l'OAS-Métro. Il fut aussi député des Pyrennées-Orientales, sous l'étiquette FN, de 1986 à 1988. De même, quand Jean-Marie Le Pen cite un poème de l'écrivain collabaorationniste Robert Brasillach (auteur de ces lignes terrifiantes: "Il faut se séparer des juifs en bloc et ne pas garder les petits") , condamné à mort pour "intelligence avec l'ennemi", l'on se prend à se demander ce que signifie vraiment la fameuse "dédiabolisation".

mercredi 22 février 2012

Brigitte Bardot soutient Marine Le Pen ?

Marine Le Pen a jeté un énorme pavé dans la mare en déclarant que toutes les viandes distribuées en Île-de-France étaient de la viande uniquement halal : “L’ensemble de la viande qui est distribuée en Ile-de-France, à l’insu du consommateur, est exclusivement de la viande halal.
Un problème qu’elle souhaite résoudre estimant qu’il s’agit là d’une véritable “tromperie sur la marchandise” envers tous les consommateurs. Des accusations dont elle assure avoir des “preuves” surenchérissant par la suite par “Tous les abattoirs d’Ile-de-France vendent du halal, sans exception. Que du halal.”
Ce dimanche, Claude Guéant a répondu à ces accusations lors d’une interview au Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro : “Les services vétérinaires veillent à ce que les abattoirs acheminent leur production halal vers le public qui souhaite consommer halal”. Une intervention qui n’a pas été du goût de Brigitte Bardot qui, aujourd’hui, lui répond.

Brigitte Bardot : le ministre ne connaît pas ce sujet”

Dans un communiqué de presse, Brigitte Bardot a vivement réagit aux déclarations de Mr Claude Guéant, ce dimance. Elle n’hésite pas à dire tout le mal qu’elle pense du Ministre de l’intérieur et affirme que ce dernier parle d’un sujet qu’il est loin de maitriser.
“Claude Guéant est un menteur ! Soit le ministre ne connaît pas ce sujet qui relève pourtant de ses compétences, c’est grave, soit il trompe délibérément les Français, c’est inacceptable !”
Pour, ensuite, s’en prendre à Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux:
“Plus grave encore, Mme Alliot-Marie puis M. Hortefeux sont responsables et coupables de cette situation. Ce sont eux qui ont exercé un lobby acharné pour mettre en échec la proposition d’étiquetage européen sur les viandes issues d’un abattage rituel.
En Ile-de-France, tous les moutons, veaux, vaches laitières, bœufs… sont égorgés en toute conscience et dans des douleurs extrêmes. C’est un fait et nous attendons du ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, qu’il apporte la preuve du contraire !
Les bovins, égorgés, peuvent mettre jusqu’à 14 minutes avant de perdre conscience… 14 minutes d’agonie et de souffrance inhumaine !
60 % de la viande issue d’animaux abattus selon le rite musulman (halal) et plus de 70 % de la viande issue du rite juif (casher) se retrouvent dans le circuit classique à l’insu des consommateurs !
Les syndicats des viandes et professionnels des abattoirs imposent leur dictature en généralisant l’égorgement sans étourdissement, avec la complicité du gouvernement.
Si les Juifs et Musulmans ont le choix de consommer casher ou halal en toute connaissance de cause, la discrimination s’exerce à l’encontre de tous les autres consommateurs qui, eux, sont trompés et volontairement laissés dans l’ignorance.
C’est ce que la Fondation Brigitte Bardot dénonce depuis des années et c’est ce qui a motivé la plainte de Brigitte Bardot, déposée en février 2011, contre le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire et le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux. Nous ne pouvons donc qu’être favorables à la levée de l’omerta qui entoure la distribution des viandes provenant de l’abattage rituel.
Toutes ces infractions et l’état lamentable des abattoirs français ont aussi été dénoncés, en 2010, dans un rapport de la Cour des Comptes.
On ne peut pas accepter, dans un pays laïque, que soit imposée à tous les consommateurs une viande provenant d’abattages religieux alors que la loi française, républicaine, impose l’étourdissement des bêtes depuis 40 ans ! …Quelle régression !.. “

Russie: Un anarchiste antifaciste assassiné à Samara – ses ami-e-s et sa famille ont besoin de votre soutien!

Le 9 février 2012, à 6h30 du matin près de l’institut FIAN un-e concierge a trouvé le corps de Nikita Kalin, né en 1991. La police est arrivée sur le lieu à 8h00. Les flics ont finalement contacté la mère du jeune homme assassiné à 11h00. Selon sa mère, Nikita a été poignardé 61 fois, en plus son corps présentait de multiple fractures au niveau des côtes ainsi que des blessures à la tête. Rien ne lui a été volé. Actuellement un suspect a été arrêté, du sang de Nikita a été trouvé sur ses vêtements.

Il est clair que Nikita a été attaqué par un groupe de personnes. La police a aussi dit à la mère de Nikita (de manière officieuse) que le suspect détenu est un activiste national-socialiste (néo-Nazis), et qu’il refuse de donner le nom d’autres suspects. Malgrè la brutalité de ce meurtre, les enquêteurs n’ont toujours pas interrogé la mère de Nikita, ni ses ami-e-s, qui sont les dernières personnes à l’avoir vu. A cause de ces faits, nous pensons qu’il y a une intention d’enterrer le dossier, comme cela arrive parfois en Russie. Cependant, le suspect a déjà un avocat.

Nous craignons que l’enquête de la police ne travaille déjà pour les intêrets de la défense de la personne arrêtée. Votre soutien est donc nécessaire. Actuellement, une organisation des droits humains a fourni un avocat, mais des fonds sont toujours nécessaires pour les frais des funérailles. Nikita venait d’une simple famille de travailleurs et il n’a jamais caché ses opinions antifacistes et anarchistes. Si vous voulez aider ses ami-e-s et sa famille, vous pouvez faire un don à l’Anarchist Black Cross de Moscou, ici.

Nikita lors d'une manifestation contre les fraudes électorales, sur la pancarte qu'il tient, est inscrit: "Nous n'avons besoin d'aucune autorité! La Liberté ou la mort! Notre Candidat c'est l'auto-géstion!".

Source: avtonom.org

lundi 20 février 2012

SARE ANTIFAXISTA: Alerta Antifascista en Toledo

SARE ANTIFAXISTA: Alerta Antifascista en Toledo: En la noche del sábado, un grupo de quince neonazis encapuchados, perfectamente coordinados y organizados, cometieron varias agresiones a cu...

STATEGIE DE MANIPULATION DES MASSES !

Le clash des militants de l'extrême.

Depuis quelques jours, les altercations se multiplient entre militants et sympathisants de gauche et des membres du Bloc identitaire, mouvement politique d'extrême-droite.
La situation et les provocations empirent dans les deux camps depuis l'inauguration samedi dernier d'un local du Bloc aux allées de Barcelone à Toulouse. Baptisé « maison des identités », s'entend identités régionale, française et européenne, le lieu semble faire affront aux combattants de la xénophobie et islamophobie.
Un militant du Parti de gauche a porté plainte contre X. « Mercredi soir, il a été agressé alors qu'il rentrait chez lui par les allées de Barcelone au moment où il passait devant le local. Il a été filmé, tapé et gazé parce qu'il a été identifié comme militant politique de gauche à la faculté de droit, parce qu'il mangeait un Kebab, de la « bouffe étrangère de merde » (selon les agresseurs) », rapporte Jean-Christophe Sellin, porte-parole du parti de Gauche, dans un communiqué.
La partie adverse, elle aussi, a porté plainte. Le Bloc identitaire dénonce des dégradations commises sur leur local. Mais aussi une prise à partie constante du camp adverse

Publié le 18/02/2012 07:48 | La Dépêche du Midi

dimanche 19 février 2012

carvin-combattre-le-patriarcat-et-ses-complices

Dans la nuit de mardi à mercredi, la vitrine du shop de tatouages et piercings Tattoo Art Skin, à Carvin, a été saccagée. Selon la patronne, elle l'a dit à la presse, ces actes de dégradation sont dus à la vidéo mise en ligne sur YouTube où elle interprète une chanson provocante, en tenue dénudée.

Une agression patriarcale!

La culture française, dominée par les hommes, produit ce genre de réactions de violence face aux femmes qui décident d'exprimer leur liberté. Les valeurs et traditions dominantes en france, paillardes et beaufs, qui font que les hommes racontent entre eux des histoires de c*l, comparent leurs performances sexuelles, et admirent les actrices porno. Mais, dans le même temps, ces hommes ne supporteraient pas d'imaginer leur soeur ou leur mère dans une situation "impudique". Nous combattons le sexisme, convaincus qu'une femme doit pouvoir être libre, disposer de son corps, y compris en l'exposant nu.
Dans cette affaire, la tatoueuse se sert de sa nudité pour faire un buzz sur le net, une sorte de pub indirecte pour son commerce. Elle interprête Je ne suis qu'une chienne, une chanson d'un musicien proche de Gogol 1er, chanteur de rock alternatif français des années 80, qui produisait des titres "provocateurs" et scatologiques comme Hitler mon amour, ou j'encule. Souvent de mauvais goût, ces chansons sont comme des hymnes démodées pour rebelles sans cause. Dans la chanson que la tatoueuse interprête, elle demande à son amant de lui manquer de respect, de lui faire mal, de la battre "comme une chienne".
Dans les propos repris par le journaliste, la tatoueuse-chanteuse se dit sonnée, elle est dans l'incompréhension totale. Elle semble penser que l'art est "en dehors" de la société, comme un espace sacré de pure création. Mais cela n'est pas réaliste. Dans son clip provoc', elle chante les bienfaits de l'oppression patriarcale. Elle prend avec plaisir la place de la victime du barbare qui violente les animaux et les femmes. Elle se range de fait du côté des complices des oppresseurs sexistes et anti-animaux. Nous ne pouvons être solidaires de cette femme, car elle est complice de ce que nous combattons.
On ne peut voir dans ce clip un acte de rebellion, la véritable révolte contre la bourgeoisie et l'ordre établi n'est pas de se placer du côté des oppresseurs, mais bien de prendre le parti de la compassion des victimes innocentes pour lutter contre l'oppression, pour abattre le patriarcat!

Lundi 13 février 2012113/02/Fév/201203:00-Par Action Antifasciste Artois: Bassin minier en force  

Le hasard?

LE PEN

DRESDEN 2012

http://sareantifaxista.blogspot.com/2012/02/block-dresden-2012.html

Manifestazioa deitu dute otsailaren 25erako Senperen, atxiloketak salatzeko



Ehun lagunetik gora bildu dira larunbatean Senperen Naia eta Audrey Lacroix ahizpa lapurtarren atxiloketak salatzeko eta otsailaren 25ean Senperen 17:00tan iraganen den manifestaldiarentzat deiaren zabaltzeko. Audrey Lacroix bera, gaztetxeko kideak eta Herriko Etxeko eta ezker abertzaleko ordezkariak izan dira, besteak beste agerraldian parte hartu dutenak beste hainbat herritar eta gazteek lagunduta.

Arantaxa MANTEROLA
Senpereko zinegotzi Eliane Etxeberriak pasa den asteartean Polizia frantsesak burututako polizia operazioa salatu du, baita atxiloketen "ikusgarritasuna" ere, euskal jendartea eta, batez ere, euskal gazteria "beldurtzeko" mekanismo gisa baliatzen dutela argudiatuta.

Bestalde, orain arte erran ez den gauza berri bat agertu dute, ustezko eraso saiakera hori ez zuela nehork ezagutzen, ez zelako ez prentsan azaldu eta ez herriko etxean ezta herritarren artean ere, sekulan ez dela deus entzun. Aipatzen diren datetan ere kontraesanak omen daude.

110 pertsona inguru bildu dira agerraldian. Gaztetxekoak, Jai batzordekoak, Oxtikenia kultur taldeetako ordezkariak, Herriko Etxearen ordezkari bat ( Mirentxu Ezkurra hautetsia ), "Senpere Egun eta Bihar" taldeko hautetsi abertzaleak, Segi, Presoen aldeko mugimendukoak eta ezker abertzalekoak ziren.

Atxiloketak salatu eta elkartasuna adierazte aldera, manifestazioa deitu dute datorren otsailaren 25erako Senperen, arratsaldeko 17:00etan.

KAZETA INFO

La Hongrie menacée par les bottes fascistes

Jusqu’en 2010 en Hongrie, le gouvernement était issu de l’union de la gauche et d’un parti libéral. Il était emmené par le ministre-président de gauche Ferenc Gyurcsány, issu du parti socialiste. Ce gouvernement avait, de fait, mené une politique très libérale et un plan de rigueur drastique, suscitant la colère populaire. Gyurcsány avait même dû démissionner en 2009 après avoir confessé qu’il avait menti au peuple dix-huit mois durant…
La droite, alliée à l’extrême-droite, a surfé sur le mouvement de contestation en provoquant des manifestations violentes. Et en adoptant un discours pseudo « antilibéral », mettant en avant ses petites recettes « protectionnistes » et xénophobes.
Résultat : aux élections législatives de 2010 le Fidesz (droite nationaliste, protectionniste et conservatrice), emmené par Viktor Orbán, prend le pouvoir grâce à l’alliance avec le Jobbik (d’extrême droite, connu pour ses positions répugnantes et ses milices) et aux curetons réacs du KDNP chrétien-démocrate. Y compris à Budapest où, pour la première fois, est élu un maire conservateur…
Ayant les bras libres avec une majorité très large à l’assemblée, le Fidesz a dès lors imposé une politique antisociale. Notamment avec une réforme de la constitution (qui vient d’entrer en vigueur), et quasiment impossible à réformer par des voies politiciennes. Au programme, la Hongrie n’est plus mentionnée comme « République » mais seulement comme « Hongrie » ; références claires à une nationalité ethnique (droit de vote aux habitants étrangers « hongrois d’origine », les médiateurs des minorités ethniques sont quasiment supprimés) et aux racines chrétiennes (subventions aux 14 seules communautés religieuses bien « conformes » au pouvoir en place, contre 300 auparavant, ce qui n’était pas mieux mais démontre le caractère xénophobe du pouvoir actuel) ; remise en cause du droit à l’IVG et interdiction du mariage homosexuel ; contrôle et censure des médias, des journalistes licenciés et liberté de la presse bafouée ; soumission de la justice au pouvoir ; les protections déjà minces sur les données personnelles sautent ; allongement des mandats politiques vers une véritable autocratie, sans parler de la criminalisation des partis d’opposition avec une proposition de loi pour s’emparer de leurs biens et juger leurs leaders… pour collaboration sous l’époque communiste !
Orbán a par ailleurs institué les « travaux d’intérêt général » obligatoires, dans ce que ce que certains qualifient de « camps de travail », visant notamment les Rroms. À cette occasion, il a proposé que les policiers à la retraite les surveillent. Ambiance hélas palpable ailleurs en Europe (suivez mon regard).
Quant à « l’antilibéralisme » de façade qui l’a fait élire, comme celui de toutes les droites fascisantes il ne s’agissait bien entendu que d’une escroquerie : code du travail démoli ; éducation et services publics rognés ; la banque centrale (que le Fidesz envisage de mettre sous sa tutelle) peut désormais bloquer le budget et dissoudre l’assemblée en cas d’alternance, et les réformes fiscales et sociales (retraites notamment) nécessitent désormais les deux tiers de l’assemblée. Le « volte-face » libéral de cette coalition atteint le summum du grotesque lorsque le ministre des Finances a récemment fait appel au FMI et à la Commission européenne, pour mettre de fait le pays sous la tutelle des marchés financiers, suscitant l’indignation populaire…
La population a donc rapidement déchanté. Elle s’organise pour contester ces réformes, et surtout rassembler les composantes sociales. Notamment avec le mouvement EMD (« un million pour la démocratie ») – certes encore timide et plutôt réformiste, sans parler des vues électoralistes de certaines de ses composantes – mais aussi un mouvement étudiant, qui se renforce depuis plusieurs mois contre la réforme des universités.
Face à la contestation grandissante, et à la situation catastrophique de finances toujours plus plombées, le gouvernement serre la vis autoritaire et autocratique, et surenchérit dans un discours nationaliste des plus grossiers. Tout en ressortant une nouvelle fois le hochet « antilibéral », en menaçant de taxer les banques et de nationaliser certains actifs de fonds de pension privés… dans la seule vue de négocier avec le FMI les conditions d’un nouveau « prêt » étranglant encore plus le pays.
Souhaitons aux Hongrois qui n’ont guère plus d’illusion sur la gauche (qui appelle opportunément depuis peu à descendre dans la rue… la même population qui manifestait contre sa politique libérale il y a deux ans encore), et se sentent indignés par ce gouvernement fascisant, de poursuivre ce mouvement de contestation sur des bases auto-organisationnelles. Et de mettre enfin à bas tous ces bouffons autoritaires qui, quel que soit leur masque, ne représentent jamais que les intérêts de la bourgeoisie.

John Rackham, groupe Pavillon noir de la Fédération anarchiste

mercredi 15 février 2012

2 suspects d'extreme droite relaxés !

News Sur StreetPress Nouredine Rachedi est «abasourdi» après que le tribunal de Versailles ait relaxé les 2 «nationalistes» suspectés de l'avoir tabasser à l'été 2008. Le jeune homme compte faire appel «dès qu'il aura réalisé ce qui lui arrive.»

nouredine-rachedi-va-faire-appel

Nouredine Rachedi, le jour du procès

Mardi 14 février, le tribunal de Versailles a relaxé Kevin Lamadieu et Romain Blandin, les deux agresseurs présumés de Nouredine Rachedi, victime d’un passage à tabac pendant l’été 2008. Joint par StreetPress quelques minutes après le verdict, Nouredine Rachedi a fait part de son incompréhension:

« Je suis choqué. Abasourdi complet. Compte tenu du dossier je pensais au moins que le premier que j’avais identifié … N’importe quel observateur l’aurait condamné ! »



N’importe quel observateur l’aurait condamné !

Agression raciste Le 25 juillet 2008 vers 00h50 Nouredine Rachedi avait été arrêté par deux hommes dans un parc à Guyancourt (Yvelines), alors qu’il rentrait à son domicile. Les deux hommes lui avaient demandé « s’il était arabe » et ce qu’il pensait « des événements en ex-Yougoslavie » avant de le passer à tabac. La ratonnade avait entraîné 21 jours d’incapacité totale de travail pour le statisticien de 34 ans.

Quelques jours après l’agression, Nouredine Rachedi reconnait Kevin Lamadieu parmi les photos d’individus dangereux que lui tend la police. Au moment de son interpellation, la police découvre chez le suspect de 22 ans, passé par le GUD , un portrait d’Hitler et des photos du jeune homme en train de faire le salut nazi. 8 mois après, grâce à des recoupements téléphoniques, ils découvrent qu’il était avec Romain Blandin le soir de l’agression. Nouredine Rachedi reconnaît le deuxième suspect comme son autre agresseur.

Appel « On n’a pas encore le motif de leur libération, nous n’avons pas reçu le jugement », explique l’avocate de M. Rachedi Nawel Gafsia qui a pris acte de la décision de la présidente du tribunal de relaxer les suspects. « Elle a du penser qu’il y avait un doute tout simplement. »

Nouredine après son agression

Nouredine Rachedi donne lui sa vision du verdict:

« On est dans un pays gangréné par l’islamophobie. »

Le jeune homme qui expliquait à StreetPress être devenu depuis son agression « hypersensible sur les questions de racisme » envisage de faire appel:

« Tout le monde me dit de le faire mais pour le moment je ne réalise même pas. J’ai 10 jours pour faire appel, je le ferai quand j’aurai réalisé ce qui arrive. »

Joint par StreetPress Pascal Fournier, l’avocat de Romain Blandin, n’est pas surpris par le verdict:

« Concernant mon client, c’était la décision que j’attendais. La reconnaissance avait été tardive et par formelle du tout. »
http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fyoutu.be%2F5K3p-uc8hwQ%3Ft%3D2m53s&h=dAQH0Vqrm

mardi 7 février 2012

KASU !!!ATTENTION SUR FACEBOOK !

Une personne essaye de se faire des amis sur Facebook
.http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fprofile.php%3Fid%3D100002689124860&h=OAQFEfZDW
MARINE MAITEA
KASU!!!! Ce profil est un faux!!! Virez le de vos contacts!!!Ca pue le facho/flic à plein nez!!!!KASU!!!! Profil faltxua!!! Ezabatu!!! Faxista/polizia usaia du!!!Duela bi egun "Marine Maitea" deitzen zen!!Il y a deux jours il s'appelait "Marine Maitea"!
Maintenant c'est Euskal selekzioa !

STOP ACTA !

samedi 4 février 2012

Violences d’extrême droite à Villeurbanne : « une affaire d’une gravité toute particulière

Le 15 janvier 2011, un couple tombe dans ce qui semble être un guet-apens sur un parking de supermarché à Villeurbanne, à la sortie d’un concert dans un squat, dont le lieu et les heures de début et de fin ont été annoncées sur Rebellyon. Agressés sur le trajet du retour vers le métro, les deux personnes sont laissées inanimées après avoir été roués de coups.
Par le nombre de personnes qu’elle a impliquée, par la violence des coups portés et l’organisation des agresseurs, cette affaire semble être l’une des plus importantes de l’agglomération lyonnaise depuis quelques années. En détention provisoire depuis un an, quatre des auteurs des violences viennent d’être relâchés, alors que la date du procès n’est toujours pas fixée.
Un an après les faits, entretien avec maître Sayn, l’avocat des personnes agressées.
RBL : Bonjour Maître Sayn. Pour com­men­cer, pouvez-vous nous dire com­ment s’est dérou­lée l’enquête sur l’agres­sion ?
Bertrand Sayn : Cette affaire a été bien menée, tant dans le cadre de l’enquête ini­tiale par les ser­vi­ces de police que par le juge d’ins­truc­tion dési­gné dans cette affaire. Le fait que l’agres­sion ait été per­pé­trée à proxi­mité d’une sta­tion ser­vice a permis d’avoir les images vidéo de ce qui s’est passé. Ces images sont de très mau­vaise qua­lité et n’ont pas permis de reconnaî­tre les pro­ta­go­nis­tes. Dans le cadre des gardes à vue les enquê­teurs se sont tou­te­fois très habi­le­ment servis de ces images ce qui a permis d’inter­ro­ger les sus­pects et d’obte­nir des infor­ma­tions déter­mi­nan­tes. Le Juge d’Instruction a beau­coup tra­vaillé dans cette affaire et a réussi à mener cette ins­truc­tion sur une période d’un an. L’affaire est qua­si­ment ter­mi­née. Je pense qu’à ce jour l’ensem­ble des actes utiles à la mani­fes­ta­tion de la vérité ont été accom­plis.
RBL : On s’étonne que la presse locale, si prompte à faire des sujets sur les faits divers, n’ait pas - ou si peu - relayé ce qui semble une affaire judi­ciaire plutôt impor­tante à l’échelle de l’agglo­mé­ra­tion, qu’en pensez-vous ?
Bertrand Sayn : Il est cer­tain que cette affaire, ayant tout de même fait l’objet de plu­sieurs arti­cles ou reprise dans dif­fé­rents maga­zi­nes locaux [1], n’a pas fait les « gros titres ». Je consi­dère tou­te­fois que cette affaire est d’une gra­vité toute par­ti­cu­lière en raison de la nature des vio­len­ces, mais également du mobile. Le dos­sier établit que les deux vic­ti­mes ont été frap­pées avec des battes de base-ball et des barres, des coups de pied et des coups de poing notam­ment au visage au seul motif qu’ils res­sem­blaient à des « liber­tai­res ». Aucun regard, aucun mot n’avait été échangé. Les agres­seurs se sont pré­ci­pi­tés sur eux, le couple a été immé­dia­te­ment assailli. Le pre­mier coup est un coup de batte de base-ball sur la tempe de la jeune femme. La scène a été d’une extrême vio­lence.
Le mobile est stric­te­ment poli­ti­que. Les assaillants ne connais­saient pas leurs vic­ti­mes. Les vic­ti­mes ont été frap­pées sim­ple­ment pour ce qu’elles repré­sen­taient.
RBL : Où en est la pro­cé­dure ? Quelle sera au final la qua­li­fi­ca­tion des faits ?
Bertrand Sayn : La pro­cé­dure est qua­si­ment ter­mi­née. En raison des lois orga­ni­sant la déten­tion pro­vi­soire, les inté­res­sés ont été libé­rés après un an de déten­tion, la loi ne per­met­tant pas le renou­vel­le­ment. Nous espé­rons que le procès inter­vien­dra le plus rapi­de­ment pos­si­ble. Notre objec­tif est que l’audience sur­vienne avant l’été. Les inté­res­sés seront jugés pour des faits de vio­len­ces volon­tai­res avec arme et en réu­nion, cer­tains en réci­dive Ceux restés un peu plus en retrait seront jugés pour abs­ten­tion volon­taire d’empê­cher un crime ou un délit contre l’inté­grité d’une per­sonne, non assis­tance à per­sonne en danger et par­ti­ci­pa­tion à un grou­pe­ment formé en vue de la pré­pa­ra­tion de vio­len­ces contre les per­son­nes ou de des­truc­tion ou dégra­da­tion de biens. Ce der­nier délit, bien que créé sous la pré­si­dence Sarkozy, et très vive­ment cri­ti­qué parce qu’il sem­blait viser encore une fois les mêmes cibles et aggra­ver inu­ti­le­ment l’arse­nal pénal, trouve ici une appli­ca­tion très inté­res­sante. Il est frap­pant dans cette affaire que l’ensem­ble des per­son­nes mises en examen s’étaient effec­ti­ve­ment regrou­pées et armées dans l’inten­tion d’exer­cer des vio­len­ces.sans même avoir des cibles déter­mi­nées mais en ayant bien l’inten­tion d’en trou­ver une. Le « look » des vic­ti­mes aura suffi ce soir là.
RBL : Vous avez été l’avocat de plu­sieurs autres anti­fas­cis­tes au cours de cette der­nière année, quel bilan dres­sez-vous de ces der­niers mois sur Lyon ?
Bertrand Sayn : En pre­mier lieu il faut pré­ci­ser que les deux vic­ti­mes de ce dos­sier n’étaient pas des mili­tants anti­fas­cis­tes et ne se récla­ment d’aucune appar­te­nance poli­ti­que. Leur pré­sence s’expli­que par le fait qu’ils étaient venus voir des amis par­ti­ci­pant au concert donné ce soir là. Pour autant, il est vrai que j’ai assuré la défense de plu­sieurs per­son­nes « anti­fas­cis­tes » notam­ment cette der­nière année [2]. Les agres­sions sont nom­breu­ses. Il est impor­tant que sys­té­ma­ti­que­ment les vic­ti­mes fas­sent le néces­saire pour que la jus­tice soit saisie de ces faits.
Au plan judi­ciaire, la ten­dance est plutôt de bana­li­ser ces faits en les situant dans une oppo­si­tion extrême droite / extrême gauche. Mon expé­rience per­son­nelle me fait dire que les agres­sions sont pour l’essen­tiel des agres­sions com­mi­ses par les mili­tants d’extrême droite dont la pré­sence à Lyon est de plus en plus mar­quée. Je pense au mee­ting récent orga­nisé au parc de la Tête d’Or, à la mani­fes­ta­tion d’il y a quel­ques jours, au local ouvert à Gerland [3], au local de Saint Jean, à leur main mise sur ce vieux quar­tier de Lyon et de la peur qu’ils font régner dans ce quar­tier désor­mais « inter­dit » à toute per­sonne sus­cep­ti­ble d’être appa­ren­tée au cou­rant liber­taire d’extrême gauche ou anti­fas­ciste.
La lutte anti­fas­ciste est une lutte indis­pen­sa­ble. Elle mérite d’être paci­fi­que.
Propos recueillis le 24/01/2012.

Notes

[1] Note de RBL : on se rappellera notamment l’article assez surréaliste de Lyon Capitale, voir Agressions d’extrême-droite : Lyon Cap’ ment, invente et torture les faits. Deux brèves ont par ailleurs été publiées dans Le Progrès, le lendemain et le surlendemain de l’agression, et l’affaire a été mentionnée dans un article de La Tribune de Lyon
[2] Voir entre autres Procès au TGI : les néo-nazis déboutés et violents en plein tribunal
[3] Note : le local de Gerland est aujourd’hui fermé suite à plusieurs mobilisations, un autre a par contre ouvert en plein coeur de la Guillotière.

REBELYON

EGURRE IGOR!!!.wmv

jeudi 2 février 2012

La tentation brune de l’arc en ciel

Je suis mal à l’aise ces derniers temps. Mal à l’aise parce que je suis « membre de fait » d’une communauté appelée LGBTI ou Queer. Je me retrouve à l’observer (par goût) et ce que je constate ne m’amuse pas.
Mais que se passe-t-il dans la tête de pas mal de per­son­nes ces temps-ci ? Pourquoi lis-je ou entends-je de plus en plus cette asser­tion que je pen­sais ini­ma­gi­na­ble ? Oui, depuis quel­ques mois main­te­nant, le vote Le Pen n’est plus tabou au sein de la « com­mu­nauté ». Pire, il semble y pren­dre un poids bien au-delà du rai­son­na­ble.
Tout com­mence pour moi par des dis­cus­sions, au départ sans fond poli­ti­que, sur les réseaux sociaux (oui on a beau se dire que c’est de la merde, c’est pre­nant quand même). Ca part dans tous les sens ce genre de dis­cus­sions, mais ces der­niers temps, fré­quem­ment, le déra­page est là très vite. Généralement, cela démarre avec une remar­que sur « les musul­mans ». Puis sur un sup­posé « inté­grisme fort » pour se ter­mi­ner par « moi, de toute façon, je pense qu’en 2012 je vote Le Pen, c’est la seule qui veut pro­té­ger les pd ». Oui je résume, en for­çant très peu le trait ceci dit.
Qu’est ce qui peut pous­ser une mino­rité sou­vent mise à mal dans l’his­toire comme au pré­sent à accep­ter de voter, d’adhé­rer à des idées, contre elle-même ? C’est un peu le réflexe de l’ouvrier blanc contre le basané… Un oubli de classe ou de lutte com­mune au profit d’un égoïsme mal placé.
D’ailleurs, on voit même appa­rai­tre sur Facebook des grou­pes du genre « les gays avec Marine » ou autre… C’est dire !
Il faut avoir la mémoire courte pour ne pas se sou­ve­nir des propos et écrits du parti de Le Pen père et filles. De la dis­cri­mi­na­tion homo­phobe en pas­sant par le rejet des séro­po­si­tifs, la pro­pa­ga­tion de rumeurs infon­dées mais des­truc­tri­ces à propos de la pro­pa­ga­tion du SIDA, la haine vis­cé­rale affi­chée au moment du PACS. Tout cela serait oublié, du passé ? Il faut une grande can­deur pour le croire !
En fait, la force de Le Pen, bien aidée par le gou­ver­ne­ment en place et cer­tai­nes per­son­nes de « gauche », c’est d’avoir réussi à ins­tru­men­ta­li­ser le fan­tasme autour des « musul­mans » et d’avoir dési­gné avec force un ennemi inté­rieur au nom de la « laï­cité » (autre mot qu’elle dévoie chaque jour). En s’appuyant là-dessus, elle peut dres­ser les oppri­més les uns contre les autres. Au profit d’une seule chose : sa soif de pou­voir et de nui­sance.
Faisant d’ailleurs oublier un peu vite que, glo­ba­le­ment, toutes les reli­gions rejet­tent les homo­sexuel(le)s et trans­gen­res… Pratique quand on sait que le FHaine est un nid à catho­li­ques inté­gris­tes !
Mais je suis dubi­ta­tif néan­moins sur la part que cela semble pren­dre dans le milieu gay (pour faire un rac­courci).
Combien de temps a-t-on dû se battre pour obte­nir la reconnais­sance de nos morts sous les fas­cis­mes et autres bar­ba­ries dans le monde, pour qu’aujourd’hui on ose porter un parti dont la plu­part des mem­bres réé­cri­vent l’his­toire ? Combien de com­bats pour la reconnais­sance des droits des mala­des pour aller vers un parti qui les méprise ? Combien de luttes encore à mener pour l’égalité des droits pour aller vers un parti qui nous promet une ségré­ga­tion bien propre ? Combien d’années de combat pour ne plus être vus comme des mala­des men­taux pour aller vers un parti où l’homo­sexua­lité est vue comme déviance ?
Bien que la pro­por­tion semble infé­rieure dans le milieu gay qu’ailleurs il ne faut pas nier que l’envies de vote (déjà, le vote...) pour Le Pen est en aug­men­ta­tion. Et cela ne peut que nous inter­pe­ler.
Chaque fois qu’un groupe, plus ou moins impor­tant, oublie la lec­ture de classe et d’oppres­sion qui le concerne, il finit par voter ou adhé­rer aux pires idées, des idées contre lui-même, et qui, in fine, arri­vent au pire.
Aujourd’hui, le virage à droite de la société est pal­pa­ble, les idées mer­deu­ses du FHaine se pro­pa­gent, mais pire que tout, même cer­tains de ceux qui devraient avoir le reflexe de com­bat­tre ces idées, ne serait-ce que par la « place » que leur octroie la société, se retrou­vent à agir contre eux.
Certes, une sexua­lité ne fait pas le / un vote, mais l’ostra­cisme qui entoure cette sexua­lité en ques­tion devrait pous­ser à penser autre­ment son rap­port au monde. Ce n’est sure­ment pas en oppri­mant d’autres mino­ri­tés que l’on ira mieux.
Décidément, le fas­cisme c’est la gan­grène, on l’élimine ou on en crève.
Fablyon

P.-S.PS : bien entendu ce propos n’engagent que moi.

Paru dans REBELYON

mercredi 1 février 2012

Documentaire sur l'extrême droite en France (vidéo)

Dans plusieurs villes de France, des petits groupes rêvent de guerre civile, et s'y préparent en secret.

La crise économique et la peur de l'immigration contribuent à radicaliser une jeunesse en colère que des idéologues canalisent vers ces « ennemis » traditionnels de la France profonde que sont les démocraties, les juifs et les musulmans.

Dernier-né de cette tendance ultra radicale : Dies Irae, qui regroupe 150 nationalistes basés à Bordeaux. Officiellement, ce groupe traditionaliste catholique donne dans la bienfaisance et la dévotion; mais dans ses locaux, le discours prend une autre tournure. ( Ils s'inspirent des carnets de Turner).

Pendant cinq mois, un journaliste a infiltré ce groupe en pleine formation, partagé le quotidien de ses militants, recueilli leurs pensées les plus intimes.

Ce reportage-choc de la télévision française montre le vrai visage des militants d'extrême droite.

Le reportage disponible ICI REGARDEZ L'INTÉGRALE

Deux militants d'extrême-droite comparaissent pour agression contre un musulman

A priori Kevin Lamadieu, 22 ans, et Romain Blandin, 24 ans, n'ont pas grand chose en commun. Le premier, plombier de profession, porte des cheveux taillés très courts, une veste noire à bouton et revendique des convictions "nationalistes" dont il n'a pas "honte". Le second, étudiant en histoire, arbore une longue queue de cheval, se dit volontiers "gothique" mais sans engagement politique.

Certes, ils se connaissent, mais à les entendre à la barre du tribunal correctionnel de Versailles devant lequel ils comparaissaient mardi 30 janvier pour "violence en réunion à raison de l'appartenance religieuse", ils ne se fréquentent que de manière occasionnelle. Kevin milite depuis l'âge de 15 ans dans des organisations d'extrême droite. Encarté au GUD, il ne rate pas une manifestation. Romain, lui, assure se tenir loin de tout ça.
Ils répondent tous deux d'une agression commise dans la nuit du 24 au 25 juillet 2008 à Guyancourt (Yvelines), contre Nouredine Rachedi, 34 ans. Ce soir là, peu après minuit, Nouredine rentrait chez lui. Abordé par les deux jeunes gens qui lui demandent une cigarette, il répond qu'il n'en a plus. L'un d'eux l'interroge sur son appartenance religieuse : "Tu es musulman ?" Nouredine répond que oui. L'autre enchaîne : "que penses-tu des événements en ex-Yougoslavie ?" Nouredine n'a pas le loisir de se pencher sur la question. Les deux jeunes gens le frappent au visage, le mettent à terre et le rouent de coups avant de prendre la fuite. Nouredine s'en sort avec de multiples contusions et 21 jours d'incapacité totale de travail.
Deux semaines plus tard, après qu'il eut décrit ses agresseurs aux policiers, ces derniers lui soumettent 90 photographies de jeunes gens correspondant à sa description. Nouredine n'a pas une hésitation : il désigne de suite Kevin Lamadieu. Celui-ci est connu de la police pour son appartenance à l'extrême droite. Il est considéré comme "dangereux" en raison des violences dont il s'est déjà rendu coupable et pour lesquelles il a été condamné. Interpellé, il nie. A son domicile, les policiers découvrent tout un attirail du parfait néo-nazi : portrait d'Hitler, ouvrages fascistes, photos de l'intéressé en tenue nazi bras tendu en un salut impeccable… Bref la panoplie complète des nostalgiques du troisième Reich. Pour sa défense Kevin bredouille qu'il n'est pas "raciste, ni xénophobe, ni même antisémite". Mais il aime l'histoire. Et quoiqu'il en soit, il n'a "jamais rencontré Nouredine Rachedi".
Même chose pour son comparse. Lui n'a pas été identifié de manière aussi formelle. Nouredine ne l'a désigné que huit mois après l'agression. C'est l'enquête qui a permis de rapprocher les deux prévenus et l'examen de leur téléphonie qui a pu établir que le soir des faits, ils étaient probablement ensemble. A l'instar de son copain, Romain nie les accusations proférées contre lui.
Ces dénégations n'ont pas convaincu le parquet. Si, comme l'a expliqué la présidente du tribunal, Anne Demortière, l'objet de ce procès était d'examiner si oui ou non, les deux prévenus ont commis l'agression dont ils sont soupçonnés, la représentante du ministère public est convaincue que "leur appartenance politique constitue le mobile de cette violence". Elle a requis 18 mois de prison dont 12 avec sursis contre les deux suspects. Jugement le 14 février.
Yves Bordenave