jeudi 18 octobre 2012

A Sare, contre l’extrême droite et ses idées

Article du JPB aujourd'hui. 18/10/2012 Giuliano Cavaterra IpEHantifaxista, jeune collectif “antifasciste” organise ce samedi à Sare une rencontre suivie d’un concert. Nicolas, Joel et Joanko, membres de ce collectif, ont expliqué les raisons qui les ont poussés à créer ce groupe dans un Pays Basque qui semblait pourtant épargné par la montée de l’extrême droite. Le collectif Ipar Euskal Herrriko Talde Antifaxista, ou IpEHantifaxista, s’est créé il y a environ deux ans. Ses objectifs : “Lutter contre l’extrême droite, mais aussi ses idées et les comportements qui en découlent”, car, pour les membres du comité, les idées d’extrême droite peuvent exister même en l’absence d’une présence physique de celle-ci. “Nous avons monté ce collectif car nous étions particulièrement sensibles à ce sujet, mais nous n’avons pas la prétention d’avoir un monopole ni de donner des leçons”, expliquent les membres du collectif. “Par contre, nous voulons créer le débat et faire en sorte que les organisations politiques mettent en bonne place dans leur programme la lutte contre les idées d’extrême droite.” “Il est vrai qu’en Pays Basque Nord, il n’y a pas une présence importante de l’extrême droite. Le Front national est vieillissant et jusqu’à présent, il n’y avait pas vraiment d’organisations hormis les identitaires”, conviennent les militants. “Mais depuis quelque temps, il y a une recrudescence de graffitis et d’autocollants dans les rues du Pays Basque”, constatée à Hendaye, Biarritz, Ustaritz et Bayonne ces dernières semaines. En ce qui concerne Bayonne, il semblerait qu’une épicerie halal ait même subi récemment des actes de vandalisme. Les militants affirment aussi qu’un groupe de skinheads arborant croix celtiques et croix gammées se retrouve régulièrement dans une brasserie des bords de la RN 10 à Anglet. Ce qui les révulse aussi, c’est que certains de ces groupes, comme le Bloc identitaire ou le groupuscule national socialiste JNR, jouent avec l’identité basque. “En cette période de crise, on cherche des boucs émissaires, les gens sont poussés à se monter les uns contre les autres. L’extrême droite tient un discours qui se veut anticapitaliste, antimondialisation, pour attirer les gens, mais son principal programme, c’est la haine de l’autre. En fait, elle sert le pouvoir économique qu’elle dénonce en façade”, estiment-ils. Pour eux, “ce qui se passe en Grèce en est la preuve”. Le collectif veut à travers le concert de samedi mettre en lumière son activité, mais aussi rassembler et échanger à travers un village associatif qui réunira d’autres groupes venus du Pays Basque et d’ailleurs, dès 16 heures.

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