Notre camarade Lucie, violée par un
fasciste au mois d’aout 2013, souhaite expliquer pourquoi elle ne
portera pas plainte. Nous souscrivons bien entendu à cette déclaration
et c’est avec fierté que nous la publions. Solidarité avec les victimes
de violences policières, avec les prisonnier-e-s !
A.C.A.B.
Quand on me dit « police » j’ai la
nausée, quand je les vois je suis énervée. Pourquoi ? Parce que, pour
moi, ce sont les nervis du Capital, ce sont mes ennemis au quotidien, ce
sont eux qui nous matraquent, qui nous expulsent, qui nous arrêtent,
qui nous frappent, qui parfois nous violent ou nous tuent aussi. La
police n’est et ne sera jamais mon alliée. Je ne cesserai jamais de les
haïr. La bourgeoisie leur donne le pouvoir de s’adonner à leur pulsion
barbare.
• Jeudi 21 Août 2014, des policiers
traînent de force un algérien de 51 ans sous le coup d’un arrêt
d’expulsion qui meurt « d’asphyxie » selon le parquet… Qui considère
cette mort comme a priori accidentelle….
• Le 21 avril 2014 les militant-e-s de la CREA (Campagne de Réquisition, d’Entraide et d’Autogestion) de Tolosa sont réprimés pendant l’ouverture de deux maisons dans le quartier de la Roseraie. Encerclé-e-s par une centaine de flics, les occupant-e-s décident de partir en évitant les arrestations. Pourtant les militant-e-s désigné-e-s comme CREA sont violenté-e-s par les flics : matraques, lacrymo, grenades de désencerclement, … un militant prend une balle de LBD 40 dans la tête, plus de la moitié des os du visage explosent. Quatre personne ont été mises en garde à vue, puis relâchées.
• Le 31 Octobre 2013, un couple arrêté après la violente répression de l’émotion déclenchée par un verdict au tribunal de Cergy, un couple est victime de violences policières et ISMAHENE est menacée de viol par les policiers. C’est le couple qui est accusé d’outrage.
• Le 6 février 2013, à Strasbourg un métallurgiste d’Arcelor Mittal venu manifester perd l’usage de son œil suite à un tir de flashball.
• Le 31 décembre 2011, la police clermontoise s’acharne sur WISSAM EL-YAMNI qui tombe dans le coma puis meurt. Aucune justice n’a été rendue à sa famille.
• En 2010, la police suisse abat au fusil mitrailleur UMUT, un jeune kurde, pour vol de voiture, blanchit les assassins et réprime son frère jumeau et l’un de ses amis.
• Le 9 mai 2008 à Grasse, ABDELHAKIM AJIMI meurt lors d’une interpellation. Pourtant condamnés à des peines de 18 et 24 mois de prison, les policiers sont toujours en poste.
• Ce même mois JOSPEPH GUERDENER est assassiné de trois balles dans le dos par un gendarme alors qu’il tentait de s’échapper de la gendarmerie de Draguignan. La Cour d’assises de Draguignan a jugé qu’il avait accompli « un acte prescrit ou autorisé par les dispositions législatives ou réglementaires ». Détail ayant son importance : Joseph était gitan.
• Le 21 avril 2014 les militant-e-s de la CREA (Campagne de Réquisition, d’Entraide et d’Autogestion) de Tolosa sont réprimés pendant l’ouverture de deux maisons dans le quartier de la Roseraie. Encerclé-e-s par une centaine de flics, les occupant-e-s décident de partir en évitant les arrestations. Pourtant les militant-e-s désigné-e-s comme CREA sont violenté-e-s par les flics : matraques, lacrymo, grenades de désencerclement, … un militant prend une balle de LBD 40 dans la tête, plus de la moitié des os du visage explosent. Quatre personne ont été mises en garde à vue, puis relâchées.
• Le 31 Octobre 2013, un couple arrêté après la violente répression de l’émotion déclenchée par un verdict au tribunal de Cergy, un couple est victime de violences policières et ISMAHENE est menacée de viol par les policiers. C’est le couple qui est accusé d’outrage.
• Le 6 février 2013, à Strasbourg un métallurgiste d’Arcelor Mittal venu manifester perd l’usage de son œil suite à un tir de flashball.
• Le 31 décembre 2011, la police clermontoise s’acharne sur WISSAM EL-YAMNI qui tombe dans le coma puis meurt. Aucune justice n’a été rendue à sa famille.
• En 2010, la police suisse abat au fusil mitrailleur UMUT, un jeune kurde, pour vol de voiture, blanchit les assassins et réprime son frère jumeau et l’un de ses amis.
• Le 9 mai 2008 à Grasse, ABDELHAKIM AJIMI meurt lors d’une interpellation. Pourtant condamnés à des peines de 18 et 24 mois de prison, les policiers sont toujours en poste.
• Ce même mois JOSPEPH GUERDENER est assassiné de trois balles dans le dos par un gendarme alors qu’il tentait de s’échapper de la gendarmerie de Draguignan. La Cour d’assises de Draguignan a jugé qu’il avait accompli « un acte prescrit ou autorisé par les dispositions législatives ou réglementaires ». Détail ayant son importance : Joseph était gitan.
Les flics, c’est un danger pour les
personnes prostitué-e-s, ils profitent de leur situation précaire pour
en faire leur vicitmes, en sachant très bien combien ce sera compliqué
pour elles et eux de réclamer justice.
En tant que victime, je pourrais me dire
que porter plainte est un bon choix. Après tout, la justice est censée
faire son travail sans discrimination. Mais la réalité est tout autre.
Ainsi un militant fasciste de Clarmont prend deux ans de prison pour
avoir tiré sur des militant-e-s en procédure de flagrant délit pour
éviter toute enquête. Alors que les autorités refusent de libérer le
militant basque IBON IRRADI, atteint d’une sclérose en plaque sévère
malgré l’avis des médecins ; il a été condamné pour avoir voulu défendre
l’indépendance de son pays et croupit en prison avec Georges Abdallah.
Je pense aussi à ZEHRA KURTAY, militante et journaliste turque, libérée
par la Turquie pour raison médicale suite à sa grève de la faim et de
nouveau incarcérée en France depuis un an et demi. IBAI PENA, militant
abertzale et antifasciste ayant fuit avec ses camarades la torture et la
prison au Pays Basque sud a été extradé par MAE par l’Etat français et
jeté en prison pour 5 longues années. ENGUERRAND fêtera son anniversaire
en prison le 14 septembre prochain.
Des prisonnier-e-s qui meurent et qui
sont torturé-e-s en prison parce qu’ils se soulèvent contre l’Etat
français, impérialiste et raciste, d’un côté. De l’autre, des
militant-e-s fascistes et des policier-e-s qui s’en tirent avec pas ou
peu de peine car ils servent le Capital. Je ne fais pas partie du bon
camp pour être défendue par la justice bourgeoise.
La justice bourgeoise, les condés et
l’Etat français sont nos ennemis, et nous devons les abattre. Cette
justice qui ne mérite pas son nom, a fait le choix de libérer Esteban
Morillo l’assassin de Clément Méric. En plus d’être une injustice, c’est
aussi déclarer clairement que la justice est du côté des fascistes, des
assassins. C’est une main tendue au groupe de soutien Justice pour
Esteban, un laissé-faire aux fafs et à la violence en toute impunité.
Alors que nous, militant-e-s antifascistes nous sommes toujours
surveillé-e-s et matraqué-e-s.
Le viol est un crime, crime puni par la
loi. Dans les faits c’est 150 000 viols par an, et 198 000 tentatives de
viol par an. Une femme est violée toutes les sept minutes. Pourtant ce
n’est qu’un viol sur onze qui fait l’objet d’une plainte. 1 356
condamnations pour viol en 2010, on est loin des 150 000 viols
effectifs.
Ce qu’on peut voir aussi, c’est l’affaire de la canadienne violée en réunion au 36 quai des Orfèvres par des policiers. Les flics font ce qu’ils/elles veulent, et les gradé-e-s les protègent. Doit-on se laisser faire face aux bourreaux en uniforme ? Non. Nous devons montrer aux fascistes, montrer aux flics ce dont on est capables, ce qu’on est : solidaires et dangereuses et dangereux.
Ce qu’on peut voir aussi, c’est l’affaire de la canadienne violée en réunion au 36 quai des Orfèvres par des policiers. Les flics font ce qu’ils/elles veulent, et les gradé-e-s les protègent. Doit-on se laisser faire face aux bourreaux en uniforme ? Non. Nous devons montrer aux fascistes, montrer aux flics ce dont on est capables, ce qu’on est : solidaires et dangereuses et dangereux.
Alors c’est pour les violences
policières, pour leur politique raciste et coloniale, pour le
harcèlement et les violences que subissent les victimes de viol et
d’agression sexuelle par la procédure judiciaire, c’est pour tout cela
que je dis « NON ».
Non je ne porterai pas plainte.
Non je ne demanderai pas l’aide des flics.
Non je n’ai pas besoin de la reconnaissance de mon statut de victime par la justice bourgeoise.
Non je ne subirais pas les violences d’une procédure.
Non je ne veux pas de tout ça.
Non je ne porterai pas plainte.
Non je ne demanderai pas l’aide des flics.
Non je n’ai pas besoin de la reconnaissance de mon statut de victime par la justice bourgeoise.
Non je ne subirais pas les violences d’une procédure.
Non je ne veux pas de tout ça.
Si vous exigez de moi que je porte
plainte, vous dépolitisez le crime que j’ai subi. C’est me renvoyer à un
rapport intime et l’agresseur et moi-même. La société entière est
concernée parce que j’ai subi. Je l’ai subi parce que je défends mes
idées antifascistes mais aussi communistes. Je l’ai subi parce que je
refuse le capitalisme, que je refuse de voir mes rues envahies par les
fascistes, parce que je porte la solidarité aux prolétaires du monde
entier, aux militant-e-s indépendantistes.
Je refuse de répéter les atrocités que
j’ai subi devant les condé, les juges, les procureur-e-s, les
avocat-e-s, et tout ce clan bourgeois et sexiste qui vont essayer de
trouver le point de flou, le point qui fait mal et appuyer dessus. Je
refuse de parler à des gens qui vont essayer de savoir si j’ai pu
éprouver du plaisir pendant ce viol. Car non, je n’ai à aucun moment
éprouvé du plaisir, j’ai seulement atteint le summum de l’horreur. Je ne
me suis pas sentie bien, je me suis sentie sale et mal. Je refuse de
répondre à des questions portant sur ça, je refuse d’entendre des
présomptions sur ça. Je refuse également de détailler où, à quelle
heure, avec qui et pourquoi j’étais à cet endroit et à ce moment. Cela
ne change rien, l’attaque il la voulait, ce n’est pas du hasard.
Ce dont j’ai besoin, c’est de la force du collectif, c’est de voir des mobilisations et du soutien. Je ne me laisserai pas abattre par la répression fasciste, je resterai militante communiste et antifasciste. Cela ne freinera en rien mes actions et ma détermination à mener ces luttes.
Ce dont j’ai besoin, c’est de la force du collectif, c’est de voir des mobilisations et du soutien. Je ne me laisserai pas abattre par la répression fasciste, je resterai militante communiste et antifasciste. Cela ne freinera en rien mes actions et ma détermination à mener ces luttes.
Alors oui, A.C.A.B. et soutien à toutes les victimes de violences policières.
Lucie.
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