La résistante Gisèle Guillemot est morte
Son
nom de code : "Annick". La résistante Gisèle Guillemot, qui avait été
déportée à Ravensbrück, est décédée aujourd'hui à l'âge de 90 ans.
Née le 24 février 1922 dans la cité ouvrière du Plateau à Mondeville,
dans le Calvados, Gisèle Guillemot avait participé très jeune au Front
Populaire et à des actions de soutien à la République espagnole. Dès le
début de l'Occupation, elle entre en
résistance avec des camarades de sa cité dont certains sont arrêtés par
les gendarmes qui les livrent aux Allemands. Quatre de ses camarades
seront alors fusillés ou tués par les Allemands.
La jeune fille
adhère au Parti communiste, alors illégal, et entre au Front National
(mouvement de résistance communiste) pour l'indépendance de la France.
Agent de liaison sous le pseudonyme d'"Annick", elle est arrêtée par la
Gestapo en avril 1943 alors que ses camarades sont arrêtés par la
Brigade spéciale de Rouen (police française). Condamnée à mort, elle est
transférée au camp de Ravensbrück puis, en mars 1945, à Mauthausen où
elle est libérée le 20 avril 1945.
Depuis les années 1980, en
réaction aux falsificateurs et aux négationnistes, elle sort de son
silence et sillonne la France, pour témoigner auprès des scolaires en
particulier. En juin 1995, sur le Plateau à Colombelles, elle inaugure
avec Carlo Scola, seul survivant avec elle du petit groupe du Plateau,
une plaque commémorative à la mémoire de leurs quatre camarades
assassinés. En 2001, elle publie, chez L'Harmattan, "De Colombelles à
Mauthausen", récit de ses souvenirs, qui obtient le prix 2002 de
sociologie et d'histoire de l'Académie Française ainsi que le prix du
Comité Action Résistance.
http://www.memoresist.org/spip.php?page=oublionspas_detail&id=29
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