Le maire rencontrait les habitants, hier. La question de la sécurité du quartier était au centre des discussions.
Jean Grenet s'est adressé hier soir aux habitants du quartier Saint-Esprit. (PHOTO JEAN-DANIEL CHOPIN)
Au-delà des fondamentales considérations sur les déjections animales qui collent à l'exercice, la réunion publique d'hier soir, salle Sainte-Ursule, devait revenir sur les questions de sécurité dans le quartier Saint-Esprit. D'ailleurs, Jean-Grenet a commencé par celles-ci dans son exposé. Le maire de Bayonne a rappelé devant une assemblée fournie les mesures envisagées. À l'origine, des riverains excédés réunis dans le collectif « Bien vivre et travailler à Saint-Esprit ». Ils dénoncent incivilités, dégradations, agressions. Et dans le même mouvement, désignent les sans-abri du coin, assidus de la place de la République.
Jean Grenet a rappelé les trois volets de l'action récemment validée par les élus. Le premier est qualifié de « répressif » ou « préventif » selon les sensibilités : l'installation de dix caméras de vidéosurveillance (un coût de 70 000 euros dont la moitié à charge de la Ville) à Saint-Esprit, combinée à une présence renforcée de la police municipale. Les deux autres aspects pris en compte : le social et le culturel (animation du quartier).
« Pas sur la Rhune »
Le premier magistrat sait l'infusion d'une idée selon laquelle la rive gauche de l'Adour organise le cantonnement des plus démunis sur la droite, loin de son centre commerçant. « Je vous prie de croire que je ne suis pas assez bête », s'est insurgé l'édile.
Celui-ci doit convenir que l'essentiel des relais solidaires pour les sans domicile fixe se concentrent sur la rive droite. « C'est vrai que cela sédentarise une population », convient-il. Mais il l'affirme, l'aspiration du Point accueil jour (quai de Lesseps) à s'agrandir devra se concrétiser. « Je tire mon chapeau à ses bénévoles. Je n'aime pas entendre qu'on stigmatise cet endroit. Il accueille des êtres humains comme vous et moi. »
La municipalité étudie les possibilités d'une implantation quartier Saint-Frédéric et une frange de l'assistance grince : « A la mairie ! », lance-t-on. « On va pas les mettre en haut de la Rhune », s'emporte le maire. Avec ce sens de la nuance quasi pointilliste dont il sait parfois faire preuve : « Il faut les aider. On ne va pas les mettre dans un sac et les jeter à l'Adour ! »
Dans le débat, plusieurs Bayonnais soulèveront la question de la vidéosurveillance. Comme cette dame : « Quand les gens seront chassés par les caméras, ils iront ailleurs et on mettra d'autres caméras. » Jean Grenet lui concède « le droit de ne pas être d'accord avec lui ». Une jeune femme l'est encore moins. « Si vous vous documentez, vous verrez que les caméras sont peu efficaces. Certains pays font marche arrière et les enlèvent. »
Pas de référendum
L'intervenante d'étayer de chiffres son affirmation. De plus, le travail social et culturel annoncé lui semble l'emballage plus présentable de la vidéosurveillance.
Jean Grenet rétorque que la ville la plus vidéosurveillée de France « c'est Lyon », administrée par le socialiste Gérard Collomb. Précisons que le titre de ville la plus vidéosurveillée de France revient en réalité à Nice, ville de l'UMP Christian Estrosi. Passons : « Je ne dis pas que c'est la panacée, précise Jean Grenet. Mais c'est un outil technique dont les images ne sont regardées qu'en cas d'enquête judiciaire. » Il réfute l'idée de préoccupations sociales paravent : « Nous mettons en place un comité de suivi pour évaluer ce qui existe et les besoins en matière sociale et culturelle. Cela demande plus de temps. mais nous le faisons. »
Cette dame vit depuis sept ans place de la République. Elle compte parmi les membres du collectif Saint-Esprit et les 450 signataires de la pétition déposée en mairie. « Nous sommes favorables au projet de vidéorsurveillance. Il y a une réalité : des incidents, des agressiosn, dégradations. J'en ai été victime. » Un jeune homme propose une référendum sur la question, comme ce fut le cas à Clichy. Jean Grenet lui indique qu'il n'y en aura pas. A Clichy, la population avait été favorable aux caméras. La majorité silencieuse ne s'y oppose généralement pas.
Jean Grenet a rappelé les trois volets de l'action récemment validée par les élus. Le premier est qualifié de « répressif » ou « préventif » selon les sensibilités : l'installation de dix caméras de vidéosurveillance (un coût de 70 000 euros dont la moitié à charge de la Ville) à Saint-Esprit, combinée à une présence renforcée de la police municipale. Les deux autres aspects pris en compte : le social et le culturel (animation du quartier).
« Pas sur la Rhune »
Le premier magistrat sait l'infusion d'une idée selon laquelle la rive gauche de l'Adour organise le cantonnement des plus démunis sur la droite, loin de son centre commerçant. « Je vous prie de croire que je ne suis pas assez bête », s'est insurgé l'édile.
Celui-ci doit convenir que l'essentiel des relais solidaires pour les sans domicile fixe se concentrent sur la rive droite. « C'est vrai que cela sédentarise une population », convient-il. Mais il l'affirme, l'aspiration du Point accueil jour (quai de Lesseps) à s'agrandir devra se concrétiser. « Je tire mon chapeau à ses bénévoles. Je n'aime pas entendre qu'on stigmatise cet endroit. Il accueille des êtres humains comme vous et moi. »
La municipalité étudie les possibilités d'une implantation quartier Saint-Frédéric et une frange de l'assistance grince : « A la mairie ! », lance-t-on. « On va pas les mettre en haut de la Rhune », s'emporte le maire. Avec ce sens de la nuance quasi pointilliste dont il sait parfois faire preuve : « Il faut les aider. On ne va pas les mettre dans un sac et les jeter à l'Adour ! »
Dans le débat, plusieurs Bayonnais soulèveront la question de la vidéosurveillance. Comme cette dame : « Quand les gens seront chassés par les caméras, ils iront ailleurs et on mettra d'autres caméras. » Jean Grenet lui concède « le droit de ne pas être d'accord avec lui ». Une jeune femme l'est encore moins. « Si vous vous documentez, vous verrez que les caméras sont peu efficaces. Certains pays font marche arrière et les enlèvent. »
Pas de référendum
L'intervenante d'étayer de chiffres son affirmation. De plus, le travail social et culturel annoncé lui semble l'emballage plus présentable de la vidéosurveillance.
Jean Grenet rétorque que la ville la plus vidéosurveillée de France « c'est Lyon », administrée par le socialiste Gérard Collomb. Précisons que le titre de ville la plus vidéosurveillée de France revient en réalité à Nice, ville de l'UMP Christian Estrosi. Passons : « Je ne dis pas que c'est la panacée, précise Jean Grenet. Mais c'est un outil technique dont les images ne sont regardées qu'en cas d'enquête judiciaire. » Il réfute l'idée de préoccupations sociales paravent : « Nous mettons en place un comité de suivi pour évaluer ce qui existe et les besoins en matière sociale et culturelle. Cela demande plus de temps. mais nous le faisons. »
Cette dame vit depuis sept ans place de la République. Elle compte parmi les membres du collectif Saint-Esprit et les 450 signataires de la pétition déposée en mairie. « Nous sommes favorables au projet de vidéorsurveillance. Il y a une réalité : des incidents, des agressiosn, dégradations. J'en ai été victime. » Un jeune homme propose une référendum sur la question, comme ce fut le cas à Clichy. Jean Grenet lui indique qu'il n'y en aura pas. A Clichy, la population avait été favorable aux caméras. La majorité silencieuse ne s'y oppose généralement pas.
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