Les "Jeunes avec Marine" ne cachent plus leur proximité avec le néo-GUD Paris, groupuscule "étudiant" (tous ses membres sont loin de l'être) d'extrême droite musclée. Lors de la Convention présidentielle qui s'est déroulée à Lille samedi 18 et dimanche 19 février, deux représentants "gudards", Edouard Klein et Baptiste Coquelle, étaient présents.
Samedi matin, ils étaient dans la salle où se déroulait "la convention des jeunes avec Marine". Par ailleurs, les gudards n'avaient pas caché leur venue, puisqu'elle était inscrite dès la semaine dernière sur le site de l'Union de Défense de la Jeunesse (UDJ) dernier cache-sexe en date du GUD pour pouvoir se présenter lors des élections universitaires à Paris II-Assas. Cette université de droit parisienne est censée être le "bastion" du GUD alors qu'ils n'y représentent plus grand chose (au moins électoralement) depuis la moitié des années 1990.
Samedi matin, ils étaient dans la salle où se déroulait "la convention des jeunes avec Marine". Par ailleurs, les gudards n'avaient pas caché leur venue, puisqu'elle était inscrite dès la semaine dernière sur le site de l'Union de Défense de la Jeunesse (UDJ) dernier cache-sexe en date du GUD pour pouvoir se présenter lors des élections universitaires à Paris II-Assas. Cette université de droit parisienne est censée être le "bastion" du GUD alors qu'ils n'y représentent plus grand chose (au moins électoralement) depuis la moitié des années 1990.
La stratégie des "Jeunes avec Marine" est pour le moins surprenante. Ses leaders, Julien Rochedy et Paul-Alexandre Martin, présentent bien, et n'affichent pas du tout le look de jeunes extrémistes de droite. Au contraire, ils rappellent plutôt le style BCBG des jeunes populaires. Ils jouent ainsi un rôle dans la stratégie dite de "dédiabolisation" de Marine Le Pen. Elle n'hésite pas à les mettre en avant comme autant de gages de respectabilité et de rupture avec l'ancien Front national de la jeunesse, réputé pour être plus radical que la maison mère.
Par ailleurs, fin janvier, Steeve Briois, secrétaire général du FN et Nathalie Pigeot, la responsable du FN qui chapeaute le FNJ se sont fendu d'un courrier aux jeunes frontistes leur rappelant, sous peine d'exclusion, qu'il leur était interdit de lancer des listes aux élections universitaires avec des "groupuscules ennemis". Etaient spécifiquement visés les Jeunesses nationalistes (organisation d'Alexandre Gabriac à Lyon, voir ici) et le Renouveau français. Les JN étant très présents dans l'entourage du GUD Lyon, l'on pouvait en déduire que les jeunes frontistes ne pouvaient en aucun cas selon les consignes de leur direction figurer sur des listes UDJ (GUD) à Lyon.
Paris en revanche n'est pas concerné. Le GUD Paris, tout en se disant indépendant, a proclamé il y a peu son soutien "naturel" à Marine Le Pen pour l'élection présidentielle. Et M. Rochedy n'a pas cessé de s'afficher avec M. Klein et ses amis. Les représentants du GUD étaient même conviés à la "soirée de gala" du FN, traditionnellement assez fermée. L'on peut dès lors se demander si des militants FNJ - qui n'a pas de structure relais dans les universités- ne feront pas "liste commune" avec le GUD, au moins à Paris-II. M. Rochedy semble donc jouer sur "deux tableaux", le jeune-bien-sous-tous-rapports qui parle à la télévision tout en s'encanaillant avec le GUD.
D'autre part, les Jeunes avec Marine ont déjà lancé des messages subliminaux dans ce sens. Ainsi, sur le site internet de l'organisation jeune, chaque article était illustré, jusqu'à récemment, par une souris d'ordinateur qui ressemblait furieusement à un "petit rat noir", symbole des militants du GUD.
Ce compagnonnage intervient à un moment où la campagne de Marine Le Pen semble se "refrontiser". La participation de la candidate à l'Elysée à un bal de l'extrême droite autrichienne fin janvier a défrayé la chronique. Le refus d'accréditer le journal en ligne Mediapart envoie aussi un signe de fermeture (la comparaison avec Rivarol qui subit le même sort est inopérante. Rivarol est un journal antisémite et pétainiste dont la nature même est opposée à celle de Médiapart).
Autre exemple: dans son discours de dimanche matin, le numéro 2 du FN, Louis Aliot a parlé de "l'héroïque capitaine Sergent". Il faisait allusion à Pierre Sergent, ancien Résistant connu surtout pour avoir été un des chefs de l'OAS-Métro. Il fut aussi député des Pyrennées-Orientales, sous l'étiquette FN, de 1986 à 1988. De même, quand Jean-Marie Le Pen cite un poème de l'écrivain collabaorationniste Robert Brasillach (auteur de ces lignes terrifiantes: "Il faut se séparer des juifs en bloc et ne pas garder les petits") , condamné à mort pour "intelligence avec l'ennemi", l'on se prend à se demander ce que signifie vraiment la fameuse "dédiabolisation".
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