dimanche 23 décembre 2012

Collaboration SPECIAL DOSSIER RENAULT

Voici douze des pièces d’archives qui attestent, sans aucun doute possible, l’ampleur de la collaboration de Louis Renault avec l’Allemagne, que je borne à la seule période septembre 1939-Libération. Je me propose, dans la période à venir, à publier un grand nombre de documents provenant des fonds d’archives concernés (copies des archives de la Préfecture de police; transcriptions des fonds Lehideux de Haute-Cour, 3 W, sous dérogation particulière et donc interdits de photocopie et de photographie).

 http://www.historiographie.info/renault.html
Source: 
Site d’Annie LACROIX-RIZ, ancienne élève de l'école normale supérieure (Sèvres),  agrégée d'histoire, docteur-ès-Lettres, professeur d'Histoire contemporaine à l'université Paris VII-Denis Diderot

Mobilisation antifasciste réussie à Avignon !

de : Collectif Antifasciste du Vaucluse
dimanche 23 décembre 2012 - 14h47
Première mobilisation réussie hier contre les fachos. Nous étions entre 200 et 300 dans la rue pendant qu’ils étaient contraint de "s’exiler" au Pontet. Le Wall Street, où devait avoir lieu la réunion à la base, a accepté d’apposer de manière symbolique un autocollant "Pas de fachos dans mon bistrot" sur sa devanture. Cette première réussie pour le collectif antifasciste va nous pousser à continuer. Nous continuerons de traquer la vermine fasciste partout sur la ville.
Article de La Provence d’aujourd’hui
JPEG - 208 ko

Streets of Rage nouvel album "Eastside Pirates"


vendredi 21 décembre 2012

Aurore Martin libérée sous caution

Aurore Martin, militante de Batasuna incarcérée depuis 51 jours dans les geoles espagnoles, doit être libérée sous caution dans les prochaines heures, a annoncé Euskal Irratiak sur son compte Twitter. L'information a depuis été confirmée, par Jone Goirizelaia, avocate de la jeune femme.

La caution pour la libération conditionnelle d'Aurore Martin aurait été fixée à 15 000 euros. La jeune femme, première militante du Pays Basque nord à avoir été remise aux autorités espagnoles par le biais d'un mandat d'arrêt européen, pourrait ainsi passer les fêtes de fin d'année auprès de ses proches.

Son arrestation puis, dans la foulée, sa remise aux autorités espagnoles, le 1er novembre avait suscité une large polémique au Pays Basque nord mais aussi dans l'Hexagon

lundi 17 décembre 2012

Liberté pour ALFon,antifasciste de Madrid.



Grèce: pourquoi les néonazis ont pu progresser

Source:MediaPart

Correspondance à Athènes, Amélie Poinssot
La scène se passe devant un petit théâtre avant-gardiste d’Athènes. Une foule inhabituelle est rassemblée : des hommes en noir, gros bras et crânes rasés – et quelques vieilles dames, une croix orthodoxe autour du cou. Les premiers sont membres du parti néonazi Chryssi Avgui (« Aube Dorée » en grec) ; les secondes, pratiquantes du Vieux-Calendrier – une branche intégriste de l’orthodoxie, issue d’un schisme en 1924. A priori l’un et l’autre n’ont rien à faire ensemble : Chryssi Avgui n’est pas un parti religieux, il a même flirté avec le satanisme à ses débuts. Mais ce 11 octobre, cette foule hétéroclite dénonce ensemble une pièce « blasphématoire ».
L’œuvre en question, écrite par l’Américain Terrence McNally, imagine un Christ et des apôtres… homosexuels. Le metteur en scène est gréco-albanais. Pour qui prône l’intolérance, c’en est trop. Le rassemblement tourne à l’affrontement, les forces de l’ordre se révèlent incapables d’assurer la sécurité des spectateurs et des comédiens, les noms d’oiseaux fusent.
« Sales pédés, vous allez y passer, vous comprenez ? C’est fini pour les pédés. Allez, les enculés… Connards d’acteurs. Regarde-moi espèce de pute, ton heure viendra. Oui, oui, filme-moi, mais ton heure viendra (…) Trous du cul d’Albanais baisés. » L’auteur de ces paroles est député. Il s’agit d’Ilias Panayotaros, élu au parlement au printemps dernier, tout comme dix-sept autres membres du parti Aube Dorée. Il hurle ces insanités face aux artistes et journalistes abasourdis :
Le lendemain, la scène se reproduit à peu de choses près. La représentation est annulée une fois de plus… et la troupe décide de se retirer définitivement : le metteur en scène a reçu chez lui des menaces de mort.

La culture est le dernier domaine dans lequel Aube Dorée n’était pas encore intervenu depuis son entrée au parlement. Cet été, on avait surtout vu ses membres attaquer des étrangers. En septembre, deux expéditions punitives menées par des députés avaient entraîné une destruction de stands sur des marchés où travaillaient, selon eux, des immigrés clandestins… Les propos haineux et racistes ne se comptent plus à l’Assemblée où le parti ne se donne même pas la peine de sauver les apparences. Vendredi, une députée a ainsi traité les immigrés de « sous-hommes qui ont envahi notre patrie, avec toutes les maladies qu’ils trimballent ». Cela peut sembler incroyable, mais cette parlementaire, qui n’est autre que la femme du dirigeant du parti, a été nommée au début du mois pour représenter le parlement grec auprès d’un comité anti-discrimination du Conseil de l’Europe…
« La principale force d’Aube Dorée aujourd’hui, c’est qu’elle exprime la haine, analyse Yorgos Siakantaris, directeur scientifique de l’institut Istame – le think tank du PASOK, le parti socialiste.Elle prospère sur le fait qu’une partie de la population est désespérée, prête à se rebeller contre les lois, rejetant avec haine le système politique. Or ce parti a l’immense avantage de ne pas avoir fait partie du système auparavant. » Dans ce nouvel ordre des choses né de la crise et de la cure d’austérité sans précédent que connaît la Grèce depuis bientôt trois ans, dans un paysage politique dévasté qui contraste de manière saisissante avec les 35 ans de stabilité qui ont suivi la chute de la dictature (1974), et face à une coalition gouvernementale tripartite qui maintient la ligne de la rigueur, « celui qui frappe a raison », poursuit le chercheur.

De fait, les méthodes violentes d’Aube Dorée semblent consolider son socle plutôt que de repousser ses électeurs tout neufs. Comme si l’autoritarisme rassurait en cette période de profonde perte de repères : depuis ses presque 7 % des voix obtenus lors des deux scrutins de mai et juin derniers, le parti est actuellement crédité de 10 à 15 % d’intention de vote selon les instituts de sondages. Avant cette soudaine apparition sur l’échiquier politique grec, le parti n’avait jamais recueilli plus de 0,29 % des voix aux élections…
Cependant, à la différence d’autres formations populistes et d’extrême droite en Europe, le succès d’Aube Dorée ne s’explique pas seulement par ce positionnement anti-système : il s’explique aussi par son image de parti « social », qui prospère sur la désintégration des services sociaux et la montée de l’exclusion sociale – un quart de la population active du pays est désormais au chômage.
En réalité, cette image a soigneusement été construite à coups de mises en scène relayées par les médias grecs : dans son livre Le Livre noir d’Aube Dorée. Documents sur l’histoire et l’action d’un groupe nazi, qui est sorti lundi 22 octobre en Grèce et dont Mediapart publie en exclusivité la traduction de quelques extraits voir plus bas, le journaliste Dimitris Psarras révèle comment cette image est née, à partir du mythe de la protection apportée par le parti aux personnes âgées.
L’histoire, reprise en boucle par des médias grecs, mais aussi certains médias étrangers, s’est en fait révélée bidonnée. De même, les soi-disant distributions de nourriture orchestrées par le parti pour les seuls citoyens grecs, et dont les médias ont raffolé pendant la campagne électorale, n’ont rien à voir avec un patient travail de terrain : quelques distributions, épisodiques, ont bien eu lieu… Mais les médias étaient soigneusement prévenus – et même plus que bienvenus pour montrer le rôle social du parti. Loin des caméras, cette activité est inexistante.

Des lois mal adaptées
Ces quelques scènes ont suffi à Aube Dorée pour passer dans l’ensemble du pays pour le parti proche des plus démunis, alors que la plupart de ses électeurs n’ont jamais assisté à de telles manifestations ni même vu de leurs propres yeux un membre du parti (lire notre reportage paru le 13 juin dans la province de Kiato, où le parti avait obtenu son meilleur score au soir du 6 mai). La raison de l’entourloupe ? « Parler d’Aube Dorée dans une émission de télévision, c’est de l’audimat assuré », nous explique Dimitris Psarras, qui déplore le manque de vision critique de ses confrères. « De plus, les théories extrêmes d’Aube Dorée, pour certains médias grecs, ne sont pas si extrêmes que ça… », ajoute ce journaliste d’investigation.
Et de fustiger le comportement des médias après les élections, tendant à banaliser le parti. « On filme désormais les membres du parti comme des célébrités, on raconte leur vie privée, on parle de leurs “jolies femmes”… sans faire mention de leur idéologie. » Autrement dit, humanisation et normalisation du parti : un processus bien connu des historiens des droites extrêmes. Cet été, la chaîne Star a ainsi consacré une heure d’antenne au mariage d’Ilias Panayotaros – ce député dont nous rapportions plus haut les propos.
En sus de cet appétit médiatique, Aube Dorée fait son beurre de l’inertie judiciaire. Les violences xénophobes se multiplient en toute impunité, une seule affaire est pour le moment poursuivie : il s’agit d’une membre du parti et de deux autres personnes, accusées d’avoir porté des coups de couteau à un Afghan en septembre 2011. Mais le procès est loin d’aboutir : il en est à son septième ajournement.
C’est précisément ce que recherche le parti : défier l’État, imposer son ordre et sa propre loi, la violence. Quoi de plus facile lorsque les autorités elles-mêmes ont abdiqué ? Lorsque les forces de l’ordre ont toléré, voire sympathisé avec ces pratiques pendant des années ? Lorsque police et justice appartiennent à une fonction publique où baisses de salaires et départs à la retraite non remplacés sont désormais la règle ? Lorsque personne ne dément, officiellement, la thèse selon laquelle les immigrés seraient responsables du chômage des Grecs et de l’augmentation de la criminalité ?
Un des députés du parti qui a participé à l’action sur les marchés visant les vendeurs sans papiers, Panayotis Iliopoulos, nous le dit sans ambages : « On n’a rien fait d’illégal ni de violent, puisque ce sont eux qui sont illégaux. Il ne faut pas forcément être policier pour pouvoir réagir et effectuer des contrôles. »
Pourquoi Aube Dorée jouit-elle d’une telle impunité ? Tina Stavrinaki est avocate, membre de la Commission nationale des droits de l’homme. Pour elle, les autorités ont tellement laissé faire pendant des années qu’« il est plus difficile de s’y attaquer maintenant, dans un contexte de crise, et alors que Aube Dorée a commencé à s’enraciner dans la société. Je suis personnellement plutôt favorable à une interdiction du parti – mais je sais en même temps que cela pourrait le favoriser, car il endosserait alors le rôle de victime ». Cette question est très controversée en Grèce, car le pays a déjà connu dans son histoire récente une interdiction : c’était celle du Parti communiste, jusqu’en 1974. Dès lors, beaucoup estiment qu’une interdiction serait contraire aux principes démocratiques.
De plus, le cadre législatif n’aide pas : la loi en Grèce est très laxiste en matière d’apologie du nazisme, d’antisémitisme et d’appel à la haine raciale. Pour certains juristes, cela fait partie des garanties de la liberté d’expression. L’an dernier, sous l’impulsion européenne, le parlement grec devait se doter de nouvelles lois pour condamner ces délits – mais le débat n’a pas dépassé le cadre d’une commission parlementaire. Le seul procès qui ait eu lieu en Grèce à ce sujet fut le cas de Costantinos Plévris, pour son ouvrage Les Juifs, toute la vérité, qui faisait l’éloge de Hitler. L’homme a été acquitté en appel, en 2009…

Pour passer outre tous ces obstacles il faudrait, au fond, un geste politique fort, une condamnation unilatérale des pratiques d’Aube Dorée. Les dirigeants actuels en sont loin, même si un premier pas timide a été fait la semaine dernière : une majorité de députés ont voté la levée de l’immunité parlementaire pour un député d’Aube Dorée qui avait participé à l’opération contre les vendeurs étrangers.
« La Grèce est le seul pays européen où l’on a un discours raciste au niveau de l’État », dénonçait l’avocate Yoanna Kurtovik la semaine dernière au cours d’une discussion publique au sujet de la menace néonazie, faisant référence, entre autres, à une vaste opération de répression policière visant les immigrés menée au creux de l’été. L’on voit mal par ailleurs comment gouvernement et opposition pourraient s’entendre pour faire front commun face à Aube Dorée. Le premier entretient la thèse des deux extrêmes et la seconde reste fondamentalement une partie adverse en raison de la cure d’austérité imposée au pays.
Pendant ce temps, Aube Dorée peut continuer tranquillement sa progression. Pour le premier semestre de la législature, en tant que parti représenté au parlement, il a déjà encaissé 3,2 millions d’euros de subventions publiques.

samedi 15 décembre 2012

Douze maires du Pays basque contre le mariage pour tous

Source SUD OUEST

Ils ont signé la pétition du collectif Maire pour l'enfance

 

Douze maires du Pays Basque ont signé la pétition contre le mariage pour tous

Douze maires du Pays Basque ont signé la pétition contre le mariage pour tous (ILLUSTRATION AFP GABRIEL BOUYS)

Au moins 125 élus (maires et adjoints) des Pyrénées-Atlantiques ont signé la pétition du collectif Maire pour l'enfance, une pétition qui dénonce le projet de loi du gouvernement concernant le mariage pour tous et l'adoption.
Parmi eux, 34 maires du Béarn et 12 maires du Pays Basque.
Les maires d'Ahaxe, Iholdy, Oregue, Etcharry, Arcangues, Urrugne, Armendaritz, Aiciritz, Garris, Ispoure, Licq et St.Juste-Ibarre s'opposent au "mariage pour tous".

 

mercredi 12 décembre 2012

Un militant repenti balance les secrets de l'ultra-droite


Languedoc-Roussillon Un militant repenti balance les secrets de l'ultra-droite

N.B.-D.
08/10/2012, 14 h 38
L'ultra-droite utilise énormément internet pour faire passer ses idées. Et ne recule devant rien.
L'ultra-droite utilise énormément internet pour faire passer ses idées. Et ne recule devant rien. (Archives/AFP)
Damien (1) a été, pendant quatre ans, membre d'une petite organisation politique d'extrême-droite proche du Bloc Identitaire. Originaire d'un petit village dans l'Aude, il a côtoyé pendant une dizaine d'années un groupe de militants de la région dont le but était de « réveiller les consciences nationales » comme il le dit, en agissant principalement sur internet. Rangé des voitures, il a souhaité témoigner de cette période de sa vie et de ses dérives.
Comment êtes-vous entré en politique ?
Au départ c'était par le rock. On était plusieurs jeunes du village à écouter Vae Victis, Insurrection, tout ça. Les paroles nous touchaient et en cherchant on a rencontré des militants d'Unité Radicale (UR) qui étaient à Bédarieux. Ca a tout de suite collé. Dire enfin tout haut que les étrangers venaient coloniser le pays, que les vrais Français des villages comme nous étaient des citoyens de seconde zone, tout ce qu'ils disaient semblait évident à l'époque.
Vous dites « semblez ». Vous n'êtes plus aussi certain d'avoir raison ?
Ma vie a changé. Je suis en train de terminer un master II à Montpellier et j'ai mis de l'eau dans mon vin. La façon de penser des identitaires m'a empêché d'avancer, si j'avais continué comme ça je serais resté dans mon bled à détester la terre entière.
Combien étiez-vous ?
Il y a eu pas mal de changement à UR, et le petit groupe auquel j'ai appartenu après sa dissolution revendiquait une cinquantaine de membres dans toute la France. Et sept dans l'Aude, plusieurs d'Olonzac, de Narbonne et un de Coursan. Nous nous réunissions une fois par semaine chez l'un ou chez l'autre, mais l'essentiel des messages passait par internet.
Quels étaient vos buts ?
On partait du principe que notre rôle était de « réveiller les consciences nationales », de dire la vérité aux Français, qui étaient anesthésiés par les politiques et les médias. Nous considérions que les médias mentaient tous, que nous vivions dans un Etat « ripoublicain », corrompu par des élites mondialistes, que la race blanche était en danger, tout ça. Et comme on était peu nombreux, on a surtout utilisé internet. C'était pratique pour faire passer nos messages, et ça ne coûtait pas d'argent.
Je sais qu'au Bloc (Bloc identitaire, NDLR) et au FN ils ont des méthodes analogues, l'essentiel de celles que nous utilisions venaient d'ailleurs de leur fascicules de formation des militants.
Comment procédiez-vous ?
Tout était assez codifié. Il fallait en priorité « squatter » les sites d'information générale à la recherche de toutes les informations « raciales » possibles. Monter en épingle les fais divers lorsqu'ils concernaient des étrangers, quitte à les faire « mousser » sur Facebook ou sur les forums. Les réseaux sociaux et les commentaires dans les articles de presse étaient l'idéal pour ça.
Nous avions clairement identifié l'idée qu'il fallait que nous ayons des pseudonymes « réguliers » de manière à recruter à nos idées, de manière à ce que les gens, à force de lire notre nom se disent : « Il a raison ce gars-là » et se rapprochent de nous. Il fallait aussi créer des profils « ponctuels » juste pour donner l'effet de masse, donner l'impression que c'était la « base » des gens qui pensait comme nous. Ca, c'était facile, parce que globalement les gens partagent nos idées sur les délinquants.
Mais il fallait agir subtilement. Ne jamais parler des Arabes et des Blancs en tant que tel, mais reprendre des thèmes « humanistes » en parlant par exemple des « nantis antiracistes et mondialistes qui cherchent à écraser les pauvres qui supportent le racisme antiblanc ».
Quel était votre rôle précisément ?
Mon travail consistait aussi à faire des revues de presse sur plusieurs blogs, et en ne prenant que les histoires qui mettent en scène des étrangers pour ensuite de démontrer que tout les problèmes venaient d'eux. Mais évidemment, on ne se limitait pas aux faits divers. Il était super-important aussi de prendre les articles parlant des initiatives sur la « diversité ». Ce mot est parfait pour détecter les articles de presse où il va être question d'argent public donné aux associations étrangères.
En publiant souvent des articles sur ces sujets on pouvait ensuite facilement s'y référer pour donner l'impression que les pouvoirs publics se soucient plus du bien-être des immigrés que des « Blancs» (le mot que nous employions à l'époque pour parler de nous).
Pourtant ce genre de discours tombe facilement sous le coup de la loi contre l'incitation à la haine raciale...
Bien sûr. C'est la raison pour laquelle nous avons développé notre terminologie, en disant les choses d'une certaine manière: « être positif ». Ne pas dire « c'est la guerre civile, les Arabes ne veulent pas être intégré ». Une telle phrase fait fuir les gens qui ne sont pas engagés à nos côté, mais dire « la plus grande fermeté est nécessaire pour retrouver la paix civile ». Ca veut dire la même chose, parce que ça donne à penser qu'on est en guerre, mais ça donne l'impression qu'on est plein de sagesse.
Les gens « mordent » beaucoup plus facilement à tout ça, et finalement, ce sont eux-mêmes qui dans les commentaires vont dire ce que nous, on ne peut pas écrire.
Après tout s'enchaîne. Comme les gens répétent le même discours que nous, mais sans précautions oratoires, leurs commentaires sont censurés par les journaux « sérieux » (la loi interdit ce genre de discours et les journaux se protègent en ne les publiant pas). Il est alors extrêmement facile de les épauler en critiquant la scandaleuse censure dont font l'objet ceux qui pensent comme nous, et à parler d'une collusion entre les médias et les « antifrançais ».
Vous avez d'autres exemples ?
Je pourrais en donner pendant des heures, mais par exemple il suffit de prendre un pseudo à consonance musulmane et lancer des insultes aux Français, en prônant une République islamiste à Paris ou ce genre de choses. C'est très gros mais ça marche à chaque fois.
Vous n'aviez pas l'impression, avec ces méthodes, d'être vous même à l'origine d'une manipulation politique ?
Bien sûr que non. Puisqu'on était sûrs d'avoir raison, que les mondialistes voulaient notre peau, tout les moyens étaient bons. De toute façon, sans creuser vraiment l'actualité, c'est toujours ce qui émergeait, alors c'était facile de le mettre en avant. Défendre la « race » nous paraissait être une mission sacrée.
Bien sûr maintenant, je me rends compte que les « flots d'argent » déversés sur les associations d'immigrés sont surtout là pour gagner la paix sociale, qu'il s'agit d'initiatives bidon pour éviter une explosion des banlieues, et que souvent même l'argent annoncé n'arrive pas jusque là. Sans compter qu'il s'agit en réalité de petites sommes.
J'ai compris aussi qu'on parlait surtout de délinquance quotidienne, des petits trucs comme des vols de sac à main ou des voitures incendiées, mais qu'on ne parlait pas de certaines « grosses affaires », parce qu'elle ne concernait pas des étrangers. Et que les gros délinquants, les banquiers et les hommes d'affaires véreux, on n'en parlait jamais, sauf lorsque « par bonheur » ils étaient juifs, franc-maçon ou ce genre de chose et que donc on pouvait en tirer le fil du complot des « riches antiracistes ».
Avec le recul, je sais maintenant que le problème de la délinquance est lié à la pauvreté de certaines populations, et pas à leur origine ethnique, mais pour un rural comme je l'étais à l'époque les choses étaient différentes. Je réagissais avec mes tripes pas avec ma tête.
Avez-vous participé à la compagne pour la présidentielle du FN en 2012 ?
Non, j'avais déjà arrêté de militer depuis un bon moment. Mais j'ai collé les affiches de Le Pen en 2007.
Comment regardez-vous le discours politique de l'extrême-droite actuelle ?
J'ai énormément étudié tout ça depuis quelques années et je vois maintenant une grande confusion des genres entre un discours qui prétend défendre les petites gens, les bons Français qui travaillent honnêtement, et le fait qu'on ne parle que d'insécurité, de montée de l'islamisme etc. au moment où il faudrait surtout parler d'économie et de salaire, qui est le noeud du problème. Pour moi, pendant des années, j'ai contribué à créer l'écran de fumée qui protège ceux contre lesquels je me battais vraiment au fond de mon coeur : les profiteurs.
Comment regardez-vous, aujourd'hui, le militant que vous étiez ?
Moi et les autres on s'est laissé avoir. Il n'y avait pas de travail dans le village, on était désoeuvré, on avait l'impression d'être inutile et rejetés par la société. D'ailleurs il ne se passait jamais rien chez nous en terme de délinquance, et les seuls étrangers étaient les fils de réfugiés espagnols.
Pourquoi avez-vous demandé qu'on change votre prénom et qu'on ne présente pas votre photo dans cet article ?
Il est évident qu'il y aurait des représailles contre moi.
(1) Nom d'emprunt

mardi 11 décembre 2012

Le Resto Soleil une nouvelle fois attaqué par les Nazillons Lillois

Nous reproduisons ici le communiqué du bar « Le resto Soleil » de Lille agrémentés de quelques photos des agresseurs.
Vendredi 30 novembre 2012, 2 heures du matin, un jeune homme excité bouscule le portier du Resto Soleil, rue Henri Kolb à Lille, traverse la salle en faisant claquer une grosse ceinture de cuir en criant « Sales Juifs ! Sales Nègres ! Sales Arabes ! ». Derrière lui, une dizaine d’autres forcent la porte, s’emparent de chaises et répondent par des« Tchike-tchike… Heil !… Heil !… Heil ! ».
Dans la salle, des clients les reconnaissent tout de suite, « ce sont les fascistes ! ». Ils prennent des tables pour se protéger, repoussent les jeunes excités bien connus dans Lille. Ils appartiennent à la LOSC Army, supporter du club de foot lillois. Il s’affichent fièrement sur Internet autour de la maison flamande de Lambersart, lieu de rassemblement de l’extrême droite dans la région (http://www.vlaams-huis.com/). 
14135_111634119000149_1306221860_nImage
Toujours les mêmes
Les patrons du Resto, Christiane et Lhacène, les reconnaissent aussi. Ce sont les mêmes qui voici un an, le 21 juin 2011, le jour de la fête de la musique, étaient venus de la même manière violente semer le trouble au Resto Soleil. Un des jeunes fachos avait été arrêté mais vite relâché par la police, car paraît-il il avait avoué qu’il n’avait pas participé (?). (Voir le compte rendu sur le site Lutte en Nordhttp://luttennord.wordpress.com/2011/06/23/viree-nocturne-des-nazillons-lillois/)
Image
Image
Ce vendredi 30 novembre en tout cas, l’échange dans le bar est vif et rapide. Des verres volent, de la vaisselle, des chaises. Les excités sont repoussés dans la rue où la bagarre va se poursuivre pendant 45 minutes. Réveillée par les cris, le bruit et voyant le spectacle, une voisine appelle la police. Celle-ci arrivera quand tout sera fini, bien 10 minutes après la fin des hostilités.Et le plus étonnant, avec un caméraman équipé d’une grosse caméra pro comme celle de la télé et qui filme comme si de rien n’était les clients qui sont encore là. « Ne vous inquiétez pas, dit un officier, c’est pour l’Ecole de PoliceTous les visages seront floutés ! »

Le Resto Soleil dérange qui ?
Christiane et Lahcène se demandent bien pourquoi on en veut toujours à leur bar-pizzeria… En 2007 et 2008 c’était plusieurs fermetures administratives demandées par le préfet du Nord sur plaintes de la police municipale de Lille, « pour troubles à l’ordre public », et qui ont été annulées par la suite par le tribunal administratif et même jugées illégales.
« Qu’est-ce qu’on veut, s’interrogent-ils, s’attaquer économiquement à une entreprise, lui faire perdre sa clientèle ? Déclencher une nouvelle fermeture administrative pour trouble à l’ordre public ? Nous n’avons toujours pas été dédommagés des précédentes. Un des jeunes, qui a participé à l’attaque ce vendredi, était présent le 21 juin l’année dernière. Quelques mois plus tard, il est venu s’excuser en nous disant qu’avec ses amis, ils ne recommenceraient plus. Et voilà. On les connaît bien dans le quartier Massena. Ils s’en sont pris aussi au « Carré des Halles ». Ce qui est étonnant, c’est qu’ils ne sont jamais inquiétés. La police arrive quand ils sont partis et, quand elle en arrête un, elle le relâche presque immédiatement. Il y a une collusion que je ne comprends pas, on est attaqué par la droite, la gauche, l’extrême-droite… et tout cela pourquoi ? Parce qu’on organise ici des débats anti-racistes ? Que la clientèle est plutôt de gauche, mélangée ? »
De nouvelles menaces
Quoiqu’il en soit, le Resto Soleil entend continuer avec ses concerts et ses soirées karaoké. Mais déjà, mercredi 5 décembre, deux serveurs, quittant le Resto après la fermeture, se font accoster rue Gambetta par trois hommes sortant d’une Clio beige. « Vous venez du Resto Soleil ? » demande l’un d’eux. « Non ! » répondent les serveurs qui reconnaissent dans les trois ceux qui sont intervenus violemment quelques jours plus tôt. « Nous venons du bar à côté ! » disent-ils. « Très bien, reprend l’un des fachos, vous direz aux patrons du Resto Soleil que nous allons revenir. Et c’est pour bientôt ! »
On en est donc là pour le moment. Le nouveau barman, en poste depuis deux mois, s’avoue profondément choqué. « En 26 ans de restauration, dit-il, je n’ai jamais vu ça ! »

Zorionak NAIA !


lundi 10 décembre 2012

Michel Slitinsky est mort

Le porte parole des parties civiles du procès Papon est décédé samedi à l'âge de 87ans.
Michel Slitinsky est né en 1925 à Bordeaux. Il est issu d'une famille juive d'Ielisavetgrad, petite ville d'Ukraine. Il a connu les camps et une partie de sa famille a été tuée à Auschwitz. Il fut à l'origine de la mise à disposition de la justice des premiers documents ayant permis de poursuivre Maurice Papon et la tenue d'un procès historique à Bordeaux.

dimanche 9 décembre 2012

Front national : un mannequin russe sur l'affiche contre le racisme anti-français

Source :Antifa geneve


"On est chez nous !" clame l'affiche du mouvement jeunesse du Front national. Mais Mouloud Achour a retrouvé le modèle, qui ne parle pas un mot de français.
Surfant sur la vague du combat "copéen" contre le "racisme anti-blanc", le mouvement jeunesse du Front national vient de lancer une campagne contre le racisme anti-Français, avec pour slogan : "On est chez nous!". L'affiche représente le visage d'une jeune femme peint aux couleurs du drapeau français, et qui semble hurler. Seul hic : le mannequin n'est pas français mais russe.
Des précédents existent. L'affiche de la dernière campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy le présentait devant une mer très bleue mais... grecque. En 2009, "Le Petit Journal" de Yann Barthès avait remarqué que l'UMP illustrait un clip avec des images de l’agence Getty : les personnages étaient des élèves d’une classe d’Oshkosh dans le Wisconsin. Mais le cas du FNJ est particulièrement ironique, puisqu'il s'agit de défendre l'identité française. Seul à avoir fait aussi fort : François Bayrou, dont la page d'accueil du site Bayrou.fr montrait des figurants anglo-saxons, à l'époque où le centriste incitait à "acheter français".
L'homme par qui le scandale arrive est le chroniqueur du Grand Journal de Canal +, Mouloud Achour. Il a révélé sur le plateau jeudi soir qu’après une petite enquête sur Internet, il a retrouvé la jeune femme sur Facebook. Répondant un nom de Darija, ce modèle professionnel vit à Saint-Pétersbourg. Ironie du sort, si elle parle le russe, l'anglais et l'allemand, elle ignore tout du français ! Parmi les clichés de la jeune femme disponible en vente en ligne, on trouve celui présent sur l'affiche du FNJ, maquillage au couleur du drapeau français en moins. Autre différence : un piercing sur l'oreille, qui aurait pu faire mauvais genre aux yeux des militants...
Pour sa défense, le FNJ justifie son choix par le petit budget contraignant du parti. Julien Rochedy, le directeur national du FNJ a expliqué au Figaro : "Le citoyen se moquera totalement de son origine. Son visage ressemble d'ailleurs à la France, elle pourrait très bien être française". Il assume sa volonté de réaliser des économies et "faire une communication un peu fracassante avec peu de moyens".
En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/pepites/front-national-mannequin-russe-affiche-contre-racisme-anti-francais-570129.html#cc3m0jQOsWXLLjmE.99

jeudi 6 décembre 2012

Malik OUSSEKINE,victime du fascisme.


" Il y a sûrement au Front national quelques extrémistes, mais sur l'essentiel, le Front national se réclame des mêmes préoccupations, des mêmes valeurs que la majorité. Seulement, il les exprime d’une manière un peu plus brutale, un peu plus bruyante..." Charles PASQUA

L’évêque de Bayonne soutient la marche pour la famille du 08 décembre

L’association Oui à la Vie, qui organise une manifestation pour la famille le samedi 08 décembre à Bordeaux, a annoncé dans un communiqué de presse le soutien de Mgr Aillet, évêque de Bayonne.

Honte à vous !!!!!INTEGRISTES RELIGIEUX hors de nos vies !!!

mardi 4 décembre 2012

Un attentat vise le parti néonazi grec Aube dorée

Les policiers grecs enquêtent sur l'attentat qui a touché un des bâtiments du parti néonazi grec Aube dorée

Une bombe a explosé dans la nuit de lundi 3 à mardi 4 décembre devant une permanence du parti néonazi grec Aube dorée à Athènes, a indiqué une source policière. Il n'y a ni victime ni blessé, seulement des dégâts matériels.

L'explosion a endommagé la façade de l'immeuble accueillant une permanence du parti Aube dorée, qui était alors inoccupée, dans la zone industrielle d'Aspropyrgos, de la banlieue ouest d'Athènes. Les vitres de plusieurs bâtiments aux alentours ont explosé.
 
Aube dorée a fait une percée au Parlement lors des élections de juin, remportant 18 sièges sur 300. Pour de nombreuses organisations de défense des droits de l'homme, le parti néonazi est soupçonné d'être derrière la multiplication récente des attaques et des violences racistes contre des immigrants en Grèce.

lundi 3 décembre 2012

Pro-et anti avortement : deux visions de la vie en totale opposition

Article du journal SUD OUEST

Samedi, 900 personnes ont manifesté, dénonçant la teneur du Colloque pour la vie initié par Mgr Aillet

Les manifestants se sont retrouvés places Clemenceau puis Bellevue samedi.

Les manifestants se sont retrouvés places Clemenceau puis Bellevue samedi. (photo jean -daniel chopin)


Une petite salve de pétards et deux fumigènes lancés aux portes du Bellevue n'ont entravé en rien la tenue des débats qui se déroulaient dans l'auditorium du bâtiment. Tandis que, dans une ambiance feutrée et studieuse, s'exprime Mgr Tony Anatrella, spécialiste en psychiatrie sociale et connu pour ses positions contre l'homosexualité, dehors, plusieurs centaines de voix scandent « Liberté, égalité, laïcité, sexualité ».
Il est un peu plus de 12 h 30 samedi matin. Une heure et demie plus tôt, plus de 900 personnes (selon la police) ont répondu à l'appel du Collectif pour les libertés de choix, regroupant une trentaine d'associations de tous bords, pour dénoncer, non pas la tenue, mais la teneur du Colloque international pour la vie.
Lequel, initié par Mgr Aillet, évêque de Bayonne, réunissait vendredi et samedi au Bellevue des personnalités et activistes « pro-vie » autour du thème de « la défense et la promotion de la valeur et de l'inviolabilité de la vie humaine, de la conception jusqu'à la mort naturelle ».
Quatre thèmes contestés
Les quatre tables rondes sur des thèmes définis ont fait salle comble. Un comble précisément pour Michèle Berthier, membre du Planning Familial et porte-parole du Collectif : « Il faut traduire ce qui se cache derrière les intitulés des tables rondes pour comprendre que l'Église remet en cause la laïcité et les lois. Ainsi pour ''l'opinion publique et sa sensibilisation'', il faut entendre campagne contre le mariage pour tous. Pour ''les politiques et leur interpellation'', il s'agit ni plus ni moins d'ingérence dans les affaires de l'État. La question ''santé et promotion de la vie'' se positionne contre l'avortement et la contraception. Quant à ''l'éducation des jeunes à l'amour'', il s'agit d'amour hétérosexuel exclusivement. Il faut savoir aussi que les intervenants à ce colloque ne sont pas des enfants de chœur. Certains représentent l'Opus Dei. Nous ne pouvons accepter qu'une minorité, contestée au sein même de l'Église, nous vole nos droits et les promesses du gouvernement. »
Les idées défendues par le collectif pro-choix se retrouvent sur les banderoles et pancartes : « J'aime ma prochaine », « Non à la LGV, oui à l'IVG », « Je ne suis pas qu'une orientation sexuelle », « Jésus aussi a deux papas ». D'autres sont destinés à Mgr Aillet : « Seigneur, Aillet pitié de lui », « Arrêtez de pine Aillet », « Occupe toi de tes messes, pas de mes fesses ».
La famille du XXIe siècle
« Nous sommes en démocratie, tout le monde a le droit d'avoir un avis, souligne Ana, Bayonnaise de 29 ans. Mais pas d'imposer sa vision des choses. Aillet, via son colloque, a le droit d'exprimer ses idées mais, nous, nous devons rester vigilants au nom de nos libertés et de nos valeurs. »
« Ce n'est pas l'idée que je me fais de la religion, regrette Benoît, son ami. Une religion, quelle qu'elle soit, doit être ouverte et vivre avec son époque. Ce colloque montre, qu'hélas, certains préfèrent le conservatisme. »
Parmi la foule, se sont glissés de nombreux élus locaux, dont les deux députées PS, Sylviane Alaux et Colette Capdevielle.
Cette dernière, en tant que membre, à l'Assemblée nationale, de la commission Mariage pour tous, explique que « ce projet de loi n'est pas anodin. Il va permettre de se mettre en conformité avec les réalités sociologiques, quand bien même il réveille de vieux démons et un certain conservatisme dans notre pays. Au XXIe siècle, il n'y a plus un modèle de famille, mais plusieurs. Le législateur doit s'adapter à cette réalité. De même que la proposition de loi sur la procréation médicale assistée (PMA) est prête, demain il faudra débattre sur la gestion pour autrui (GPA). Cette manifestation, face à ce colloque à Biarritz, est légitime. L'Église ne peut interférer dans les affaires de l'État. »

Rapport sur lecolloque de Biarritz

VOICI LE RAPPORT DE L'UN DE NOS HONORABLE CORRESPONDANT (voir photo!) QUI A ASSISTE AU COLLOQUE DE BIARRITZ. A LIRe

Rude après-midi ce vendredi, j'étais en mission au colloque international pour la vie organisé par l'évêque de Bayonne.

Salle de 477 places presque remplie soit environ 430 participants essentiellement âgés. Des curés en soutane, des bonnes sœurs bâchées, quatre évêques et un cardinal formant un florilège de ce que l'église a de plus archi conservateur. Récitation du "Je vous salue Marie" pour commencer, et ensuite exposés de divers intervenants ressassant le même discours: non à l'avortement même en cas de viol.

Un évêque canadien, qui au passage a critiqué "ces groupes qui propagent des discours de haine et diffamatoires", faisant allusion à la manifestation des Bascos, du Planning Familial et autres, prévue pour demain matin, a conseillé d'utiliser internet pour diffuser les idées de son monde conservateur, méconnaissant sans doute les risques qu'il va faire courir à ses clercs qui vont automatiquement se retrouver en face de la pornographie la plus excitante… Parlant du projet de mariage homosexuel, il a a affirmé que les gays "instrumentalisaient leur souffrance pour en définitive en arriver à des cyborgs", nom qu'il a donné aux enfants conçus par procréation assistée.

Ce qui est étrange c'est que j'ai eu l'impression qu'il ne cessait de me regarder, alors que j'étais au milieu de la salle, et effectivement il m'a fait un petit signe de la main quand il m'a croisé pendant la pause...J'ai rêvé ou quoi?

Une intervenante espagnole a été plus virulente parlant de "démolir les stratégies de l'ennemi".

Deux interventions plus extrêmes ensuite. Deux catholiques américains proches des Tea Party ont raconté leurs actions contre les centres d'avortement aux USA et "grâce à Dieu etc..", ont obtenu la fermeture de 25 centres, la démission de 75 salariés. J'espère simplement qu'ils ne font pas partie de ces groupuscules qui ont assassiné des médecins pour obliger ces centres à fermer.

Ensuite ce fut le tour de l'organisatrice de la marche pour la vie qui a lieu fin janvier à Paris et dans quelques autres villes, qui nous raconté son expérience et donné des conseils. Elle espère arriver à un grignotage de la loi Veil, obligeant, par exemple, comme dans certains état des USA, à montrer à la femme voulant avorter le cœur de son fœtus battre et l'obligeant à un entretien avec un médecin anti-avortement avant qu'elle ne puisse confirmer sa décision.

A la reprise, après la pause le cardinal Burke nous lut son discours en français, bel effort, sans doute un peu facilité parce qu'il fut archevêque de Saint Louis où notre langue, il me semble, a laissé quelques souvenirs. Ses propos en gros se résument à la nécessité de punir les hommes politiques catholiques qui n'appliquent pas strictement les lois de l'Eglise. Punir comment? Je me demande....

Puis quelque chose de très intéressant dont j'ignorais l'existence : le président du "centre européen pour le droit et la justice", une sorte de pseudo ONG introduite auprès des institutions européennes à Strasbourg, nous expliqua le travail de lobbying intense qu'il mène auprès de la Cour Européenne des Droits de l'Homme et du Parlement Européen. Avec des idées d'extrême droite et un vocabulaire guerrier: "attaquer la CEDH", "élite éclairée incompatible avec l'anthropologie naturelle", guerre", "conflit", "non maturité internationale", "rempart armé", il "préfère être compris et rejeté qu'incompris et toléré", bref, il m'a semblé être l'un des plus « remarquables » personnages de cet après midi. Très intelligent, clair, catégorique, il refera parler de lui.

Après l'intervention d'un russe qui ne m'a pas passionné étant donné ce que je venais d'entendre, une avocate américaine voulut nous convaincre qu'il ne fallait jamais avorter même en cas de viol, car née d'un viol etc... De toute façon la salle était déjà d'accord et l'a chaleureusement applaudie à la fin de son intervention. Pendant ce temps, le cardinal Burke piquait un petit roupillon....

La manifestation des Bascos et Planning Familial prévue demain manifestement inquiète et il y fut fait maintes fois allusion.

Autre réflexion: l'église se plaint parfois d'être pauvre, mais, franchement, si l'on ajoute le prix de la location d'une salle de 477 places pendant deux jours dans un centre prestigieux de conférences (NDLR : 11 000 euros), les prestations de 6 traducteurs simultanés, les voyages et le séjour des intervenants étrangers et français ( dont l'un, par exemple, venu avec femme et enfants a tenu à remercier les organisateurs pour sa semaine de vacances et la visite de la France ), les prestations de services divers, enregistrement en continu de tout le colloque, service de sécurité, je pense qu'on doit tourner autour des 75000 euros.... L'évêché de Bayonne a de l'argent ?