mercredi 29 août 2012

Grèce : Des néonazis tentent de brûler vifs des émigrés pakistanais pendant leur sommeil

 Ainsi que le dénonce le mouvement « Unis contre le racisme et la menace fasciste », un groupe de trois néonazis a tenté, à l’aide d’un engin explosif incendiaire, de brûler vifs des émigrés pakistanais à leur domicile, pendant leur sommeil.

Cet événement est survenu dans la banlieue d’Athènes à 2 h du matin ...
samedi 25 août. Une bouteille, remplie d’essence et munie d’un engin explosif, a explosé sur le lit de Navit Navaz qui a été transporté à l’hôpital Thriassio avec des brûlures graves au dos et au bras ; il a été admis en unité de soins intensifs.

Les deux émigrés vivent dans cette maison depuis dix ans sans qu’aucun problème n’ait jamais été déploré. Après avoir alerté la police, de nombreux voisins se sont retrouvés à leurs côtés.

Juste après l’explosion, trois hommes forts ont été vus observant la maison et ont disparu juste avant que la police arrive.

L’année dernière, à peu près à la même époque, un cocktail Molotov avait été lancé dans la mosquée située à quelques rues de la maison des Pakistanais. Le mouvement « Unis contre le racisme et la menace fasciste » avait alors organisé avec les Pakistanais de la région une manifestation d’ampleur pour dénoncer cette agression.

lundi 27 août 2012

Les immigrés disent stop au racisme en Grèce.

Manifestation sans précédent en Grèce : 3000 immigrés, environ, ont défilé dans les rues d’Athènes pour dire stop aux violences racistes.
La foule, en majorité d’origine pakistanaise, dénonce le climat xénophobe qui a envahi le pays depuis l’aggravation de la crise et l’entrée au parlement de 18 députés du parti d’extrême-droite “Aube dorée”.
“Nous réagissons aux pogroms racistes de la police”, explique ce manifestant, membre du groupe “Expulser le racisme”. “Elle encourage les néo-nazis du parti “Aube dorée” à sortir pour tuer et agresser les gens”.
Le 11 août dernier, un jeune Irakien avait été tué, victime d’une agression raciste. Le gouvernement, lui-même, a durci le ton, estimant que les immigrés “menaçaient la survie du pays”. Une banalisation des violences xénophobes qui a valu à la Grèce un rappel à l’ordre du Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations unies.

vendredi 24 août 2012

Mise au point de J.Marc ROUILLAN / Faites tourner !

Hasard malheureux de la toile et projet de créer de la confusion (là où il n'y en a aucune), mon interview donné à deux intervenants de Diktacratie.Com a été reproduit le 23 août sur le site d'Alain Soral.

Le projet de ce sinistre individu est bien connu. Il est ancien et remonte aux années de la peste brune. Il est tout simplement réactionnaire. En fait, il tente de démontrer qu'il existe une extrême droite qui serait antisystème, anti-impérialiste et anticolonialiste. Et mieux, qu'elle serait la seule voie praticable de nos jours.
Pour cela, il a besoin de construire des ponts imaginaires avec des militants radicalement antisystème, anti-impérialiste et anticolonialiste comme je l'ai été en tant que combattant d'Action Directe et comme je le suis car non-repenti.

Aujourd'hui cet ignoble ver de terre ose utiliser mon nom et mes mots qu'il sache toute fois qu'aucun lien n'est possible que le seul
affrontement à mort entre réaction et révolution, extrême droite et
extrême gauche, fascisme et antifascisme, domination blanche et
internationalisme.
Aucune discussion n'est possible avec la racaille réactionnaire.
Qu'ils crèvent !

jeudi 23 août 2012

Le Français de souche n'existe pas

(LE POINT)
Les créations de mots et de concepts peuvent servir à déguiser des termes dont l'usage est interdit par la loi ou par l'évolution des moeurs. Au cours de la dernière campagne électorale, la question des "Français de souche" a émergé comme une évidence pour ceux qui ont employé l'expression. Habitant à Marseille, la croisée du monde méditerranéen, et ayant eu la chance d'y voir arriver un des meilleurs spécialistes scientifiques mondiaux de l'étude génétique des origines humaines, j'ai naturellement examiné cette question du point de vue du scientifique.
Il est d'abord bien difficile de définir géographiquement ce qu'est la France. En effet, ses frontières n'ont cessé de changer au cours des siècles. Marseille pendant longtemps n'a pas été française, le comté de Nice et la Savoie n'ont rejoint la France qu'il y a peu de temps, et l'Algérie a été un département français de 1830 à 1962. L'Alsace et la Lorraine étaient allemandes pour une partie du XIXe siècle et du XXe siècle. Les habitants de Saint-Louis au Sénégal eurent un statut de citoyens français dès la Révolution française, et cette citoyenneté s'étendait à quatre communes du Sénégal en 1916 ! Qu'en est-il des Français des Comores ? Ceux de Mayotte restés attachés à la France sont français, pas ceux des autres îles devenues indépendantes. Ainsi, la France est une variable géographiquement instable, un mythe.

Le droit du sang génétiquement infondé

Concernant la génétique, les choses sont beaucoup plus complexes. Ainsi comment différencier la part de la population française vivant en Europe qui est issue des vagues d'envahisseurs celtes, germains, romains, huns, arabes (lors des grandes invasions du Moyen Âge,) Normands ou de tous les peuples méditerranéens dans le sud de la France, et la part née des migrations économiques des autres pays d'Europe, d'Afrique et d'Asie ? Il existe seulement quelques îlots ayant conservé une certaine homogénéité génétique, dont les Basques qui ne sont regroupés dans aucune nation unique.
La réalité est qu'il n'y a aucune superposition entre le territoire français et son origine génétique. D'ailleurs, les récentes études génétiques ont montré qu'on trouvait en France un mélange des trois grands groupes d'hominiens archaïques que nous connaissons actuellement : Neandertal, Cro-Magnon et l'homme de Dénisova, originaire de Sibérie, dont les gènes nous ont peut-être été apportés par les Huns. Dans tous les cas le métissage est généralisé.
Ainsi le "droit du sang" n'est pas génétiquement fondé. D'autant que l'on estime que 5 à 10 % des enfants ne sont pas du père officiel, mais d'un inconnu, dont on ne connaît pas les gènes ! La définition retenue en France et aux États-Unis du "droit du sol" dépend du périmètre du pays au moment où l'enfant naît ou de la nationalité des parents.
Je redoute que le terme "Français de souche" ne serve qu'à exclure ceux que l'on ne veut pas comme Français...

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Par le professeur

Libourne: une bouteille incendiaire jetée sur la façade de la mosquée

SUD OUEST
Il n'y a pas de dégâts importants. Une enquête est en cours
Photo DR

Photo DR

 
Cette nuit, à 2 heures, des individus ont jeté une bouteille incendiaire sur la façade de la mosquée de Libourne sans occasionner de dégâts graves. Il faut dire que le bâtiment religieux est situé juste en face de la caserne de pompiers. L'un d'eux, alerté par le bruit de la bouteille projeté contre le mur, a aperçu les flammes dans la nuit et prévenu ses collègues qui sont intervenus aussitôt pour éteindre le feu. Une voiture a été vue prenant la fuite. Les gendarmes de Libourne mènent l'enquête.

samedi 18 août 2012

Action contre les cirques avec animaux




Jeudi 16 août au soir, Vegan Pays Basque a apposé des affiches d’annulation sur les pancartes du cirque A. Fratellini qui se déroule en ce moment à la chambre d’Amour à Anglet. Les pancartes qui avaient été misent illégalement sur certains grands axes des villes de Bayonne et d’Anglet ont été également arrachées.
Cliquer sur la flèche ci-dessous pour lire la suite de l’article et voir les photos


En plus de faire la promotion pour un spectacle réduisant en esclavage les animaux non humains, les campagnes d’affichage pour les cirques crée une importante pollution visuelle et une grande quantité de déchets (collage A1 recto-verso sur tous les poteaux électriques pendant 2 km entre autre…) et vu que les pancartes ne sont pas ramassées une fois le cirque parti elle se désagrègent dans la nature (collage massif aux abords des fôrets et au bord de l’océan).

Le contre affichage que nous avons effectué a été pour nous l’occasion de rappeler ce qui se cache derrière les cirques avec animaux:

« Lorsque je regarde des animaux tenus captifs dans les cirques, cela me fait penser à l’esclavage. Les animaux dans les cirques représentent la domination et l’oppression que nous avons combattues pendant si longtemps. Ils portent les mêmes chaînes et les mêmes fers. »
Dick Grégory, activiste des droits civils auprès de Martin Luther King

L’animal dans un cirque est contraint de survivre dans un milieu parfaitement inadapté à sa nature. L’exiguïté des cages, l’impossibilité de fuir, de former un groupe social équilibré et de développer une panoplie de comportements propres à son espèce, sont autant de facteurs de souffrances qui lui rendent l’existence particulièrement pénible.



À cette captivité forcée, s’ajoute la soumission à un dressage, le plus souvent violent, qui, en tout état de cause, nie la nature de l’animal. Il s’agit, en effet, de faire « plier » l’animal afin de le forcer à adopter une posture ou un comportement auquel il répugne puisque contraire à sa nature. Ce dressage repose sur une technique diaboliquement simple et efficace : la douleur infligée par le dresseur en cas de refus de l’animal doit être plus intense que la douleur ressentie par celui-ci lors des numéros qui l’avilissent. L’éléphant, l’ours ou le chimpanzé se résigne à faire ce que l’homme lui impose, par peur d’une douleur plus intense, celle née des coups. Ainsi, les instruments telle que la pique ou « ankus » employée pour soumettre les éléphants, sont-ils constamment utilisés afin de rappeler à l’animal les représailles violentes et douloureuses encourues en cas de refus de s’exécuter.


La réaction de l’animal non humain, face à ces conditions de détention et de coercition, est entre autres la résignation dans la folie:
L’animal sombre dans un état dépressif, amorphe et présente des troubles du comportement tels le léchage des parois de sa cage (primates, fauves…), le balancement d’une patte sur l’autre (éléphants, hippopotames…), les allers-retours incessants (félins), dodelinement de la tête (éléphants, ours…), les automutilations (primates, perroquets), etc… Pour plus d’infos voir le site suivant: http://www.code-animal.com/sinformer/cirque.php.

C’est pourquoi, il faut en finir définitivement avec toutes formes d’esclavagisme sur ces animaux non humains, que ce soit dans un cirque ou ailleurs.

Quand un cirque passe vers chez vous, nous vous invitons à faire comme nous un contre affichage ou bien à arracher tout affichage sauvage.

Oui aux cirques, mais sans animaux !

Quand des élus font rimer socialisme avec racisme

Par philippe alain (Mediapart)

Dans une tribune publiée par le journal « Le Monde » du 14 août 2012, intitulée: « Le gouvernement a raison de démanteler les campements illicites de Roms », 10 «élus locaux de gauche» dont la plupart sont en réalité membres du parti socialiste affichent leur soutien à Manuel Valls. (1)

En désignant expressément des personnes en fonction de leur origine ethnique dans le titre même de leur tribune, ces élus opèrent une discrimination insupportable qui nous rappelle les pires heures du sarkozysme: le discours de Grenoble et la circulaire du 5 août 2010 censurée par le Conseil d’Etat.
L’encouragement à la poursuite des démantèlements de « campements de Roms » est donc un appel contre les Roms encore plus stigmatisant que la circulaire du 5 août qui ordonnait aux préfets d’engager une « démarche systématique de démantèlements des campements, en priorité ceux des Roms ».
Sarkozy et Hortefeux démantelaient les campements, « en priorité ceux des Roms ».
Hollande et Valls, eux, démantèlent uniquement les campements des Roms.
On notera au passage que cette tribune est un désaveu cinglant, par son propre camp, de la stratégie de communication de Manuel Valls qui s’époumone depuis plusieurs jours à essayer de nous faire croire que sa politique n’est pas ciblée contre les Roms.
Cette tribune qui vise nommément une minorité ethnique est ensuite la démonstration affligeante que certains élus de la République ignorent notre Constitution, qui, dans son article premier assure l'égalité devant la loi pour tous, sans distinction d'origine, de race ou de religion… On ne peut donc pas cibler telle ou telle catégorie en fonction de son origine et demander l’application de la loi uniquement pour cette catégorie. C’est contraire à la Constitution et cela a été condamné par le Conseil d’Etat en avril 2011, saisi à l’époque par S.O.S. Racisme. (2)
D’autre part, les élus signataires de cette tribune ignorent totalement la réalité du terrain, ce qui pose une grave question. Ils affirment en effet que des consignes ont été données aux préfets pour qu’un travail de concertation permettant de proposer des solutions d’hébergement soit effectué avec les associations et les élus locaux lors des démantèlements.
Sur le terrain, plus de 1 000 personnes ont été expulsées de leurs lieux de vie en quelques jours. Aucune d’entre elle n’a reçu la moindre proposition d’hébergement comme en témoigne un courrier de Romeurope au premier ministre. (3)
D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement alors que toutes les structures d’hébergement d’urgence sont saturées et que les services du 115 croulent sous les demandes depuis plusieurs mois ?
En ce qui concerne la concertation avec les élus locaux, Martine Aubry elle-même ne décolère pas depuis qu’elle a appris par la presse le démantèlement d’un camp de l'agglomération lilloise alors qu’elle s’emploie depuis plusieurs années à mener une politique d’accompagnement des populations Roms sur son territoire. Bel exemple de concertation … (4)
Alors de deux choses l’une. Soit aucune consigne n’a jamais été donnée aux préfets et cette tribune est mensongère, soit des consignes ont été données et les préfets ne les appliquent pas.
Dans les deux cas, cela montre des dysfonctionnements très graves qui méritent des explications et des corrections.
Enfin, cette tribune souligne que la décision de la Commission européenne de placer la France sous surveillance en raison des conditions dans lesquelles se font les opérations d’expulsions est bien naturelle. Elle précise même que la volonté du gouvernement est d’agir en toute transparence en répondant à toutes les demandes d’information.
Si le gouvernement socialiste souhaite vraiment la transparence, pourquoi ne pas inviter la Commission et les parlementaires européens à visiter les nouveaux camps de fortune dans lesquels se sont réinstallés les Roms après leur expulsion ? Ils sont faciles à trouver. Ils sont souvent situés à quelques centaines de mètres des anciens camps et les conditions de vie y sont encore plus précaires. (5)
Allez, messieurs les élus, ne vous contentez plus de parler ou d’écrire, passez aux actes et invitez donc officiellement des observateurs européens à assister aux expulsions que vous faites réaliser sur vos propres communes. Ils pourront ainsi constater la réalité des traques policières qui s’ensuivent et l’inexistence des propositions de relogement dont vous parlez.
C’est en mettant en accord vos paroles et vos actes que vous grandirez votre parti, pas en stigmatisant à votre tour la minorité ethnique la plus importante et la plus persécutée d’Europe dans l’unique espoir de récolter quelques voix d’électeurs racistes pour conserver vos sièges d’élus locaux.

lundi 13 août 2012

Rennes:il faut nettoyer et contrer les royalistes

Ils profitent des vacances pour salir partout les villes et villages qu'ils traversent et celà au nom du ROI !!

Rennes est un de leurs terrains de jeux...

Mais pour nous aussi c'est les vacances et nous on n'est pas parti...
On vous voit et ne vous laisserons pas exprimer votre bétise sur nos murs !!


collagebretagne[1]
Ca colle !!

Alors on décolle encore et encore ...
Je crois que nous avons toute la collection de torchons que vous laissez trainer derrière vous dans nos archives maintenant .

Au passage les gars: vos grandes affiches entre le Mail et les Horizons nous ont permis de cracher sur le ROI avec la population qui nous voyant arracher vient spontanement vers nous et nous pose des questions...
On peut donc tout en arrachant, informer et mettre en garde contre votre folie ...
C'est parfait vous nous permettez de vous enfoncer ...
Photo0828
Ca décolle

mercredi 8 août 2012

Tags néonazis à Limoges : un homme interpellé


Un restaurant kebab rue Jaurès au Palais-sur-Vienne. - LACHENAUD Pascal
Un limougeaud connu pour son appartenance à la mouvance néonazie a été placé en garde à vue.
Ce mercredi à 8h50, un homme de 25 ans a été interpellé à son domicile limougeaud et placé en garde à vue dans le cadre de l'affaire des tags néonazis peints ces derniers jours un peu partout dans Limoges, notamment sur les portes de la Mosquée.
L'enquête de la Sûreté départementale du commissariat de Limoges, diligentée sur commission rogatoire d’un juge d’instruction du Tribunal de grande instance, a permis l’identification de cet homme connu pour son appartenance à la mouvance néonazie.
L’enquête est actuellement en cours pour déterminer son implication dans l'affaire.
En début de semaine, SOS Racisme avait porté plainte pour incitation à la haine.

dimanche 5 août 2012

contre l’instrumentalisation raciste des luttes féministes et LGBT


Accueil du site > Appels, hommages et fictions > Appels et manifestes > Islamophobie au nom du féminisme : Non !

Islamophobie au nom du féminisme : Non !


Nous, féministes, dénonçons l’utilisation des luttes féministes et LGBT à des fins racistes notamment islamophobes.
Marine le Pen a utilisé récemment la défense des homos pour mieux propager son racisme [1].
C’est aussi au nom des femmes que nos dirigeants et grands médias ont jusqu’au bout soutenu un tyran comme Ben Ali, présenté comme le protecteur des Tunisiennes contre un patriarcat nécessairement islamiste.
Il y a enfin l’infâme débat sur le port du niqab, à l’occasion duquel des parlementaires hommes, jusque là totalement indifférents à la cause féministe, se sont soudainement érigés en défenseurs de l’égalité hommes/femmes.
Ça suffit !
Nous condamnons le racisme et refusons qu’il frappe en notre nom. Construisons des outils, des ripostes féministes pour désamorcer ces « évidences » insupportables – musulman = islamiste = extrémiste = menace pour les femmes et les minorités sexuelles – qui s’annoncent déjà comme des vedettes des prochaines échéances électorales.
Il est plus que jamais nécessaire de rappeler que de nombreuses femmes étrangères ou françaises vivent le racisme, le sexisme et un sexisme raciste. Pire, les femmes musulmanes voilées sont réprimées.
Décolonisons les luttes féministes et LGBT !
Ne laissons pas des féministes blanc-he-s donner des leçons aux autres !
Stoppons celles et ceux qui s’allient à des initiatives politiques et des discours racistes, y compris sous des bannières (pseudo) féministes ou « gay friendly » !

Harcèlement de rue: comment aborder le problème sans tomber dans le racisme?

Le harcèlement-marathon que subissent les femmes au quotidien est le résultat parfait d'une société sexiste, où «l'autre» sert d'origine du mal bien pratique.
L’équation un film + un hashtag = une prise de conscience a encore frappé ces jours-ci sur Twitter. Le film: Femme de la rue, d’une étudiante bruxelloise, Sofie Peeters.
En caméra cachée, elle se promène simplement dans les rues de Bruxelles et fait entendre (enfin?) les commentaires que certains hommes portent sur elle, en tant que femme, en tant qu’objet
La réaction immédiate sur Twitter a donc été la création d’un hashtag, #harcèlementderue, ayant pour but de libérer la parole des femmes qui subissent, quotidiennement, ces pressions de la part d’inconnus à peine croisés dans la rue.
De là ont découlé un certain nombre de remarques et questions qui m’ont donné envie de réagir, plus d’un an après mon précédent article sur le même sujet.
La prise de conscience a donc eu lieu ces deux derniers jours, chez les hommes comme chez les femmes: le harcèlement de rue, c’est constamment, peu importe le physique des femmes, peu importe l’origine des hommes, peu importe l’endroit.
Après, on retrouve (évidemment) des invariants: on dit ici harcèlement de rue, mais harcèlement dans les lieux publics serait tout aussi juste —on ajoute ainsi les transports en commun, ce qui n’est pas négligeable.
Parler de harcèlement «de rue» porte la première question de la rue. Le Larousse dit «Voie publique, aménagée dans une agglomération». Espace public entre deux lieux privés: une rue. Lieu de passage: une rue.

Un harcèlement marathon

Le harcèlement de rue est assez particulier, en ce sens qu’il est très diffus. Il est assez rare de croiser dix fois dans la même journée la même personne qui nous harcèle: c’est un harcèlement-marathon, cela se passe comme si tous les hommes qui harcèlent une même femme en une journée se passent le relais.
Le harcèlement de rue, c’est un inconnu que tu croises, que tu ne reverras plus jamais, mais qui t’a déjà proposé de tirer un coup, puis t’a insultée quand tu l’as ignoré ou que tu as refusé. Si certain-e-s s’évertuent à lire ici une sorte de «flatterie»envers les femmes, mon argument en réponse sera tout simplement qu’ils ont complètement intériorisé les normes dans lesquelles nous sommes socialisés dès notre plus jeune âge.

Éviter le piège de l’essentialisation des comportements

Parmi les nombreux commentaires lus sur Twitter, une interrogation m’a interpelée: parler des causes du harcèlement de rue, est-ce possible sans sombrer dans le racisme (ethnique ou social)? Le film de Peeters montre principalement des hommes «d’origine étrangère» dans un quartier «populaire».Est-ce à dire qu’il n’y a que les étrangers et les pauvres qui harcèlent dans la rue?
Première piste que je souhaite apporter, déformation d’étudiante en sciences humaines oblige: il est impossible d’apporter des réponses à cette question tant qu’aucune étude sociologique ou anthropologique ne sera menée. Tant qu’on ne dispose pas de solide pour s’exprimer, cela reste du «on dit», de l’empirisme bas de gamme, du «j’ai vécu donc je conclus»: bref, du parfait matériau pour construire et consolider des préjugés.
Notons en outre que parler de l’ethnique, en France, même en 2012, revêt un caractère un peu extra-terrestre: comme si passer par le filtre ethnique supposait nécessairement des a priori stigmatisants. Les chercheurs français ont longtemps nié le critère de l’ethnicité, fondant de force, dans les discours, ce qui semblait différent dans le mythe de l’Unité nationale, restant par là même fidèle à son Histoire: l’unité nationale (une seule langue, une seule mythologie commune, une seule école) est chère aux cœurs des Français depuis au moins la Révolution.
Depuis les années 1980, les minorités locales (Bretons, Basques, Corses…) commencent timidement à être reconnues, ouvrant sans doute la porte (un jour) à une plus grande tolérance envers les différences culturelles.

«L'autre» comme origine du mal

En ce qui concerne l’ethnique et les violences faites aux femmes, une chose est remarquable: l’autre est toujours pointé du doigt, dénoncé comme l’origine du mal. Les violences conjugales? Une affaire d’hommes «d’origine étrangère» et de «classes populaires»! Le viol? Une affaire d’hommes «d’origine étrangère» et de «classes populaires»!
Pour argumenter cela, souvent on peut trouver les exemples du fameux voile (encore des «étrangers», n’est-ce pas) ou de l’excision. Cela tend à prouver, pour certaines personnes, l’essence «violente»des hommes d’origine étrangère.
Pourquoi alors viser les «classes populaires»?Question d’habitus, a envie de répondre la bourdieusienne qui sommeille en moi, ajoutant qu’il s’agit également d’un «racisme vertueux».Il arrive pourtant que des personnes appartenant aux groupes supposés dominés (origine étrangère) marient plusieurs capitaux (culturel, social, économique), qui leur permettent de passer inaperçues dans les classes dominantes ici (à peu près).
On peut en plus remarquer une certaine«occidentalisation» chez certaines personnes, dans les loisirs, les traditions réaménagées, les choix de scolarité, l'absence d'accent... qui est alors interprétée comme un bon pas vers la «civilisation». Alors est-ce vraiment le fait d’hommes d’origine étrangère issus des quartiers populaires, ou est-ce une stigmatisation nécessaire pour éviter de se remettre en question?
— Une fois la question posée, je laisse néanmoins la porte ouverte à une réponse positive: il est tout de même possible que ce soit effectivement le fait d’hommes d’origine étrangère et de modeste condition. En ce cas, la question du pourquoi devra se poser nécessairement: comment ces mécanismes se mettent-ils en place? Des récurrences s’observent-elles dans tous les pays où des personnes de mêmes origines sont installés? Est-ce une question d’«intégration», de «culture»,d’ «éducation»?

L’aboutissement d’une société sexiste

Il n’est pas ici question de faire preuve d’angélisme et de blâmer les institutions responsables de l’intégration des migrants en France ou en Belgique. Comment le font remarquer Éric Macé et Nacira Guénif-Souilamas, dans Les Féministes et le garçon arabe, cela peut être un retournement identitaire: intériorisant le rôle dans lequel on (la société, les médias, les voisins) les enferme, ils le jouent parfaitement.
Ainsi, tant qu’on ne dit pas «Tous les Noirs/Arabes/mecs de banlieue» agissent ainsi, ce n’est pas du racisme, c’est un constat. Et ce n’est pas parce que la personne est bronzée qu’il ne faut pas la dénoncer. Par contre, il est également contre-productif de ne s’attarder que sur ces personnes: cela permet de mettre un pudique voile sur ce que les autres hommes font aussi subir aux femmes.
Bien sûr, ce ne sont pas tous les hommes, mais le harcèlement de rue, comme toutes les violences faites aux femmes (et il faut le répéter jusqu’à la lie), ne connaît ni groupe social, ni critère économique, ni origine ethnique. Cela peut toucher n’importe quelle femme, par n’importe quel homme, n’importe où, à n’importe quel moment: voilà la joie de vivre dans une société sexiste (ne le niez pas).
Le harcèlement de rue est d’ailleurs, avec le viol, un des fruits les plus parfaits, les plus aboutis, de cette société sexiste. D’un côté les filles sont socialisées, dès leur plus jeune âge, à se comporter en princesses, à attendre le prince charmant («attendre»est ici un mot-clé), à bien se tenir, bien s’habiller, ne pas attirer le regard, parfois encore à servir les hommes, s’effacer pour eux.
Les filles sont socialisées aux jeux d’intérieur alors que les garçons sont invités à découvrir le monde extérieur, à faire du sport, à se salir, à être libre entièrement de leur corps. Le corps de la fille ne lui appartient déjà plus: afin de la protégér du grand méchant loup, les parents et l’école lui apprennent à se vêtir, à ne pas sortir tard non accompagnée, à ne pas trop boire.
Les garçons, eux, on ne leur apprend ni à se protéger (à l’exception du «N’accepte pas de bonbons des inconnus»), ni à agir de manière non dangereuse. Autorisés à être libres. Et ce, oui oui, indifféremment selon les groupes sociaux, ethniques, économiques.

La rue, territoire des hommes

Évidemment, aucune règle n’est immuable et surtout aucune fatalité ne plane sur nos têtes: dans tout cela on trouvera toujours des exceptions, des arrangements. Il ne faut pas ici chercher l’histoire individuelle mais le tempérament global de la société. Société qui, finalement, donne la rue comme territoire aux hommes.
Alors, est-ce étonnant que les femmes, qui viennent envahir ce territoire, se fassent harceler? Et alors, si on te demande une pipe dans la rue, qu’est-ce que tu y faisais, toute seule, avec un pantalon (UN PANTALON!!), et ton regard de salope! Tu l’as bien mérité!
Comme avec le viol, on retrouve encore cette culpabilisation des femmes, au détriment de celle des hommes: la finalité de l’histoire, c’est que les jupes, les débardeurs, le maquillage, les cheveux, les sourires, tout … disparaisse. Que d’ailleurs les femmes ne sortent plus de chez elles, tiens! Cela me rappelle une histoire relatée par Virginie Despentes dans King Kong Théorie:
«Été 2005, Philadelphie, je suis en face de Camille Paglia, on fait une interview pour un documentaire. Je hoche la tête avec enthousiasme en écoutant ce qu’elle dit. “Dans les années 60, sur les campus, les filles étaient enfermées dans les dortoirs à dix heures du soir, alors que les garçons faisaient ce qu’ils voulaient. Nous avons demandé “pourquoi cette différence de traitement?” on nous a expliqué “parce que le monde est dangereux, vous risquez de vous faire violer”, nous avons répondu “alors donnez-nous le droit de risquer d’être violées.»
Est-ce que le harcèlement de rue est une fatalité? Est-ce que tous les hommes, partout…? Eh bien non: selon les époques, selon les endroits du monde, les femmes sont plus ou moins prises en compte. Et on l’a toutes vécu: lors d’une escapade à l’étranger, découvrir l’étrange silence (ou le brouhaha, au contraire) quand on se promène dans la rue: oui, il arrive que, dans des grandes villes, même dans les quartiers «populaires», même face à des hommes «d’origine étrangère», on ne se fasse pas traiter comme un bout de viande.
Ah oui: le respect, ça existe. Et surtout: ça s’apprend. Alors que le législateur s’empare de la question pour faire une loi: oui, merci! Parce que c’est par la reconnaissance que l’on passera pour déculpabiliser et se réapproprier l’espace public.
Stéphanie Khoury

jeudi 2 août 2012

Montauban. Profanation : deux têtes de cochons déposées à la mosquée

Hier matin, la découverte de deux têtes de cochons et d'une mare de sang à  l'entrée de la mosquée  a provoqué  une vive indignation. /Photo DDM, Manu Massip. ()
Hier matin, la découverte de deux têtes de cochons et d'une mare de sang à l'entrée de la mosquée a provoqué une vive indignation. /Photo DDM, Manu Massip.

VIDEO -- Des inconnus ont accroché, dans la nuit de mardi à mercredi, deux têtes de cochons aux deux extrémités du portail d'entrée de la mosquée Es-Salem de Montauban, située dans l'avenue Chamier, non loin de la gare. Une importante quantité de sang a également été répandue sur le sol. C'est en arrivant pour la prière du matin, entre 4 heures et 5 heures, que les fidèles ont découvert le triste spectacle. Houssine est de ceux-là : «C'est une insulte, un acte complètement lâche. Nous étions une soixantaine ce matin à assister à la prière. Tous choqués, nous avons quand même prié. Il faut que ces gens sachent que ce genre de comportement ne nous blesse pas, mais nous soude au contraire.» Sur place, les policiers ont récupéré les têtes de porc dans le cadre de leur enquête. Selon les premiers éléments, les auteurs de la profanation n'ont pas franchi le portail et ne se sont toujours pas fait connaître, ne serait-ce, que par une quelconque revendication.

Les jeunes de la mosquée veulent organiser leur protection

L'association de la mosquée a déposé plainte au commissariat de Montauban et a dénoncé la multiplication d'actes islamophobes : «Depuis trois ans, c'est l'escalade et toujours, comme aujourd'hui, en plein ramadan. Il y a d'abord eu les pieds de cochons, puis une lettre de menace l'an dernier et maintenant les têtes de cochons et le sang. Où va-t-on s'arrêter ?» s'interroge Mohamed Bousraf, membre de l'association.
Elève en quatrième au collège Olympe de Gouges, le jeune Bilal, 13 ans ne comprend pas cette haine à l'encontre de sa communauté : «C'est injuste. On ne fait rien de mal. On prie, on dort… Pendant le ramadan, on invite même tous les nécessiteux du quartier à venir partager nos repas.»
Dans la cuisine de la mosquée, un groupe de trois jeunes d'une vingtaine d'années discutent aussi autour d'une table. Pour eux, ces têtes de cochons représentent l'insulte de trop : «Toute l'année, les fidèles sont les victimes des provocations les plus stupides. Passons encore sur les quolibets, mais des automobilistes n'hésitent pas non plus à lancer des bouteilles d'eau et de bière sur les personnes qui se trouvent devant la mosquée. On va en parler au sein de l'association, mais je pense qu'il va falloir s'équiper pour se protéger. Pourquoi pas déjà avec des caméras de surveillance…» Justement, les caméras de la ville, soit 46 appareils répartis sur tout le territoire communal n'ont pas permis pour l'instant aux enquêteurs ne retrouver la trace des profanateurs. Et pour cause, aucune caméra n'est installée dans l'avenue Chamier.

Des tags sur le mur du CFA en 2011

Par le passé, plusieurs affaires ayant également un relent de racisme ont été enregistrées sur Montauban. C'est ainsi qu'au début du mois de mai 2011, un tag de belle taille s'affichait sur un mur extérieur du CFA dans la zone nord. Un tag ainsi libellé : «Ici, c'est le midi, pas l'Algérie». Cette revendication au fondement régionaliste(?) était apparue dans le même temps du côté de Cahors.

mercredi 1 août 2012

Allemagne. Le consulat français occupé par des manifestants



Une dizaine de personnes, appartenant au collectif No Border opposé aux politiques de contrôle de l’immigration en Europe, ont occupé vendredi le consulat français à Düsseldorf, dans le nord-ouest de l’Allemagne, selon deux sources concordantes.
« Environ dix manifestants appartenant à 'No Border Camp' se sont introduits dans le consulat français de Düsseldorf. Nous sommes actuellement en contact avec eux », a indiqué un porte-parole de la police locale.
La police annonce des suicides
Dans un communiqué, No Border Camp indique occuper le consulat de Düsseldorf pour protester contre la mort dans des circonstances douteuses de trois personnes ces sept derniers mois au centre de rétention près de Calais en France. « La police a affirmé qu’il s’agissait de suicides même si les circonstances ne collent pas avec cette explication et que les amis des victimes n’y croient pas non plus », ajoute No Border Camp.
La police n’a eu de cesse de harceler les sans papiers et demandeurs d’asile depuis des années et ces morts sont le pic de la machinerie raciste, poursuit No Border Camp dans son communiqué. Il affirme que les harcèlements ont empiré depuis l’annonce que Calais doit devenir une zone sans migrants avant les jeux Olympiques de Londres.

Les catholiques appelés à une prière contre le mariage et l'adoption pour les gays

"La situation requiert cette gravité (...) la société va très mal, - il suffit de voir tous les plans sociaux -, elle va devoir énormémement partager, et sur le plan éthique il y a une préoccupation importante sur les choix qui vont marquer le modèle familial", a expliqué à l'AFP le porte-parole de la Conférence des évêques de France, Mgr Bernard Podvin.
"Il faut conscientiser l'opinion au-delà de la sphère pratiquante habituelle", a-t-il souligné.
Le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France, a adressé une lettre, révélée par La Croix, aux évêques afin qu'ils proposent cette prière universelle à "l'ensemble des diocèses".
Cette initiative solenelle est prise à l'occasion de l'Assomption, alors que la tradition de prier pour la France lors de cette fête mariale s'est fortement estompée depuis l'après-guerre.
"Beaucoup de nos concitoyens sont victimes de restrictions diverses (...) demandons à Dieu qu'il nous rende plus généreux encore dans la solidarité avec nos semblables", dit cette prière, qui s'adresse directement aux nouveaux élus en leur demandant "que leur sens du bien commun de la société l'emporte sur les requêtes particulières".
Elle met l'accent sur la famille et demande que les enfants "cessent d'être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l'amour d'un père et d'une mère", s'opposant ainsi clairement à l'adoption par un couple homosexuel.
(Source AFP)