jeudi 28 juin 2012

Étudiant chilien agressé : coup de filet dans les milieux d'extrême droite

Au petit matin, les policiers ont investi l'Oustal./Photo DDM T. Bordas
Le GIPN et les policiers de la sûreté départementale ont mené un vaste coup de filet très tôt hier matin à Toulouse et dans son agglomération dans les milieux d'extrême droite. Ils cherchaient à appréhender une quinzaine de personnes soupçonnées d'avoir participé à l'agression ultraviolente d'un étudiant chilien dans la nuit du 30 mars au 1er avril à Toulouse (notre édition des 2 et 3 avril).
Quatorze suspects ont été interpellés. Les policiers ont notamment investi L'Oustal, un local des allées de Barcelone que ce milieu a l'habitude de fréquenter. Deux personnes y ont été interpellées. Selon nos informations, Matthieu Clique, leader du Bloc identitaire toulousain, fait partie des gardés à vue.
Après près de trois mois d'investigations et un appel à témoin lancé le 4 juin dans nos colonnes, les enquêteurs, sur commission rogatoire du juge Colson, sont remontés jusqu'à ce groupe. Ils cherchent désormais à déterminer qui est à l'origine des coups.
Cette nuit-là, peu avant 1 heure, une vingtaine de personnes, armées de battes de base-ball, avaient surgi sur la place Arnaud-Bernard, devant le « Communard », un café où la gauche « antifasciste » se retrouve. Des chants nazis avaient été étonnés puis le groupe avait investi un kebab et détruit le mobilier avant de filer vers la place Saint-Sernin via la rue Gatien-Arnoult où se trouvait Manuel Andrès Pardo, un étudiant chilien de 36 ans venu assister à un concert. Il avait reçu un coup de pied au thorax et lourdement chuté s'occasionnant une fracture du crâne. Toujours hospitalisé aujourd'hui, il a perdu l'usage d'une oreille et est hémiplégique.
Hier soir, une dizaine de personnes étaient toujours en garde à vue dans les locaux du commissariat.
Claire Lagadic

jeudi 21 juin 2012

Le bloc identitaire au bord de l'implosion (tant mieux) !

SCALP_REFLEX
Les Identitaires , implosion 2.0

Le rassemblement du 7 juin appelé par les Identitaires rue de Solférino avait-il plus de tenue ? Oui et non. Certes le nombre de personnes présentes atteignait bien la centaine et fidèles à leur habitude les Identitaires avaient soigné le decorum pour les journalistes : banderole, masques, fumigènes. Mais à l’évidence les militants identitaires ne composaient qu’un petit tiers de l’assistance et le reste était surtout composé de curieux venus voir ce que pouvait mobiliser un Bloc Identitaire post implosion.

Même si nous aurons l’occasion d’y revenir bien plus longuement, rappelons que l’abcès politique a crevé à la tête des Identitaires lorsqu’une partie des dirigeants (Fabrice Robert, Philippe Vardon, André-Yves Beck) ont décidé de limoger Philippe Millau les 17 et 18 mars derniers. Richard Roudier sentant que son sort serait sans doute identique a alors tenté une contre-attaque début avril par le biais d’un communiqué exigeant en vrac :

« - Convocation immédiate d’un Bureau Exécutif et d’un Conseil Fédéral qui n’ont pas été réunis depuis plus d’un an

- Examen par le Bureau Exécutif -seul organe habilité à prendre ces décisions-, des procédures disciplinaires

- Présentation des comptes et du rapport financier au Bureau exécutif, pour arrêté des comptes 2011 - procédure impérieusement requise pour tout parti politique -

- Retour immédiat à une pratique collégiale et loyale dans le mode de fonctionnement du Bloc et au respect des statuts

- Rédaction d’un règlement intérieur (plusieurs fois repoussé)

- Structuration du Bureau Exécutif avec répartition claire et publique des fonctions et délégations, pour faire pièces aux hommes de l’ombre et autres conseillers occultes

- Rappel à l’ordre à l’encontre de ceux qui ont franchi la ligne rouge de la soumission au Front National et qui refusent de respecter le choix des adhérents clairement exprimé lors de la consultation

- Rappel de la ligne politique et de la stratégie d’autonomie du Bloc Identitaire

- Présentation d’une feuille de route visant à retrouver le juste équilibre entre d’une part "la rue", l’action de terrain, et d’autre part la formation, la production d’idées et le développement d’actions d’influence. »

S’en est suivi une bataille de communiqués divers et variés représentant chaque tendance et l’annonce du départ d’un certain nombre de cadres et adhérents du Bloc Identitaire (BI), cadres au demeurant qui ne représentaient parfois qu’eux-mêmes tant le BI pouvait apparaître comme une armée mexicaine. Il n’empêche que certaines sections ont de fait disparu de l’organigramme du BI, que ce soit en Alsace (Jacques Cordonnier et Alsace d’Abord ayant repris leur indépendance), en Bretagne (Jeune Bretagne a suivi Philippe Millau et s’est spectaculairement réconciliée avec ses frères ennemis d’Adsav), en Languedoc (Richard Roudier s’est replié sur la Ligue du Midi) ou encore à Paris où l’équipe regroupée autour de Hugues Bouchu a claqué la porte, harcelant depuis les dirigeants du Bloc de commentaires mouchetés. De fait le BI maintenu s’est replié sur des cadres sortis du moule des ex-Jeunesses Identitaires et on retrouve donc dans le nouveau bureau dirigeant de vieilles connaissances comme Simon Lechantre, alias Simon Charles, Gaetan Bertrand, alias Guillaume Lotti, ou encore Alban Ferrari et Damien Rieu. Paris n’échappe pas à la règle puisque ce sont les cadres trentenaires du Projet Apache qui ont repris la boutique.

L’enjeu du 7 juin était donc triple : démontrer que les Identitaires ne sont pas morts en rebondissant sur la crise du mois d’avril, griller la politesse médiatique à la manifestation du 9 juin et tenter de se positionner à l’avant-garde de l’opposition au nouveau pouvoir socialiste, avec l’humilité proverbiale qui est celle des dirigeants identitaires. On peut considérer que le deuxième objectif a été atteint, à la grande fureur de certains participants dela manifestation du 9. Pour les deux autres points, c’est évidemment plus contestable.

Il n’en demeure pas moins que le discours du Bloc a changé si on en juge par la conclusion de Fabrice Robert appelant à la fin de son discours à renvoyer « dans les poubelles de l’histoire les Taubira, Belkacem et Fabius ». La présence du Ministre des Affaires étrangères dans cette liste - qui ne peut être liée qu’à sa judéité - devrait faire grincer quelques dents du côté de certains milieux extrémistes pro-israéliens connus pour leur empathie identitaire et faire réfléchir tous ceux qui considéraient un peu vite que le courant identitaire avait rompu avec toute expression d’antisémitisme... Cela montre en tout cas que la page Roudier est bien tournée !


[1] Ce slogan, issu d’un groupe RAC Allemand, semble devenir un classique des manifestations d’extrême droite. Comme souvent, certains militants d’extrême droite l’ont entonné à l’abri derrière deux rangées de gendarmes mobiles. Ces mêmes militants seront nettement moins vaillants quelques minutes plus tard, lors de la dissolution de la manifestation, lorsque bon nombre d’entre eux cacheront sous de gros pulls ou coupe-vent les différents signes distinctifs de leur appartenance à l’extrême droite !

Billère : un mur les sépare

Article SUD OUEST
Des militants du Bloc identitaire en justice, hier, pour l'affaire du mur des expulsés
Le 8 mai 2010, le mur des expulsés de Billère, au cœur d'un bras de fer entre le maire de gauche de la commune et le préfet, est recouvert de peinture par des militants d'extrême droite.

Le 8 mai 2010, le mur des expulsés de Billère, au cœur d'un bras de fer entre le maire de gauche de la commune et le préfet, est recouvert de peinture par des militants d'extrême droite. (arch. G. bonnaud)

Il y avait comme une atmosphère de siège, hier en début d'après-midi, devant et dans le palais de justice de Pau où un important dispositif policier avait été déployé pour le procès de trois militants du Bloc identitaire, un mouvement d'extrême droite. Convoqués devant le tribunal correctionnel pour « détérioration légère d'un bien par inscription, signe ou dessin commise en réunion », suite au badigeonnage du mur des expulsés de Billère, le 8 mai 2010, les trois hommes, tous Girondins, étaient attendus par un comité d'accueil : une manifestation d'une vingtaine de militants d'extrême gauche de Libertat munis de banderoles les accusant de « fascisme ». Insultes et bras d'honneur ont fusé au croisement des deux groupes, sans que l'on ne déplore aucun débordement majeur, une dizaine de CRS maintenant tout le monde à distance en formant un cordon sur les marches du palais.
Ils ne regrettent rien Dans la salle d'audience, quelques militants du Réseau éducation sans frontière (RESF) avaient été autorisés à entrer pour assister aux débats. Ceux-ci ont tourné court, l'avocat des trois prévenus ayant sollicité un report, au motif que l'article de loi pour lequel ses clients sont poursuivis fait l'objet d'une question prioritaire de constitutionnalité en cours d'examen à la Cour de cassation. Le tribunal le lui a accordé et l'affaire a été renvoyée au 25 septembre prochain. Un rendez-vous que ne semblent pas craindre les trois militants d'extrême droite. « Nous ne regrettons pas notre acte, que nous avions d'ailleurs immédiatement revendiqué. Cette fresque était illégale », explique Christophe Pacotte, un Bordelais de 42 ans, dans la salle des pas perdus, avant de quitter le palais encadré de CRS par une porte dérobée. Un argument que lui et ses deux comparses ne manqueront sans doute pas d'utiliser comme défense à la rentrée prochaine.
Un retour en arrière s'impose, l'objet du délit, une fresque commandée par la municipalité de gauche de Billère pour rendre hommage aux familles de sans-papiers reconduites à la frontière, et inaugurée en septembre 2009 sur un mur de la salle communale Robert-de-Lacaze, un bâtiment public, n'existant plus aujourd'hui. Car à peine la peinture de cette œuvre baptisée le « Mur des expulsés » avait-elle eu le temps de sécher qu'elle était attaquée en justice par le préfet de l'époque, Philippe Rey, la considérant comme illégale. En janvier 2010, le tribunal administratif de Pau lui donne raison et ordonne son effacement, en vertu du principe de neutralité des édifices publics.
« C'est fait M. le préfet » S'engage un véritable bras de fer entre le maire de Billère, Jean-Yves Lalanne, soutenu par de nombreux élus et associations, et le coriace préfet des Pyrénées-Atlantiques. Le premier fait appel. Et le Bloc identitaire, un mouvement apparu dans les années 2000 qui est alors en quête de notoriété (il s'est constitué en parti politique… en 2009), s'invite dans les débats.
Le 8 mai 2010, une dizaine d'individus prennent d'assaut le mur des expulsés de Billère. En plein jour et tandis que se déroulent non loin de là les cérémonies de commémoration du 8 mai 1945, ils recouvrent la fresque de peinture à l'eau et taguent à la bombe « C'est fait, M. le préfet ! », là où se trouvaient les mots de « Fraternité, Solidarité, Terre d'accueil ». Quelques heures plus tard, le Bloc identitaire revendique cette action sur Internet et Jean-Yves Lalanne porte plainte. De cette dernière découlent les poursuites dont font l'objet les trois Girondins.
Aujourd'hui, le mur des expulsés a disparu de Billère, la municipalité ayant perdu en appel. Mais la fresque a revu le jour en février 2011, sur un bus de la communauté Emmaüs de Lescar : un lieu privé où elle est désormais à l'abri de toute attaque.

samedi 16 juin 2012

Le leader d’un groupuscule d’extrême droite poursuivi pour « menaces de mort »

Article Rue 89

Le conseiller régional exclu du FN, Alexandre Gabriac, a passé ce lundi 11 juin douze heures en garde à vue. On lui reproche d’avoir notamment menacé de morts deux employés d’un bar du Vieux Lyon où il avait ses habitudes. Le procès aura lieu en septembre.


Alexandre Gabriac lors de la manifestation de son groupe les Jeunesses nationalistes le 14 janvier


Ces derniers temps, Alexandre Gabriac fait beaucoup parler de lui, comme membre du GUD Lyon ou fondateur-leader d’un nouveau groupuscule d’extrême droite, les Jeunesses nationalistes. Après avoir été photographié, pour la seconde fois, le bras tendu en hommage à Mussolini, le voilà embarqué dans une affaire judiciaire.


L’intéressé nie farouchement les faits qui lui sont reprochés et qui remontent au 23 mai dernier.


C’est le conseiller régional d’extrême droite, lui-même, qui nous a déclaré être poursuivi pour des « menaces de mort » contre deux employés d’un pub du Vieux Lyon (5e arrondissement) où il avait ses habitudes jusqu’au changement de propriétaire en début d’année. Mais il précise qu’il nie totalement les faits qui lui sont reprochés.




« Gabriac a tenté de forcer la porte »


Contactée, la gérante de ce pub nous a raconté ce que, selon elles, ses deux employés avaient subi le 23 mai. Sous couvert d’anonymat :

« Tout s’est déroulé vers 22 heures sur la terrasse du pub. Alexandre Gabriac et son collègue n’ont visiblement pas apprécié de ne pas pouvoir pénétrer dans les lieux. Pendant une vingtaine de minutes un barman et l’agent de sécurité leur ont signifiés qu’ils ne pouvaient pas rentrer dans l’établissement. Les deux ont répondu en les insultant et en les menaçant. Mes deux employés ont fermé la porte ».

La gérante raconte que ce serait la fermeture de la porte qui aurait fini d’énerver Gabriac et son collègue.

« Ils ont jeté une table de la terrasse et ont voulu forcer la porte. Ils risquaient de la casser. C’est à ce moment là que l’agent de sécurité et mon barman sont sortis pour les gazer avec une bombe lacrymogène. L’agent de sécurité en a ceinturé un, que la police a ensuite interpellé ».

Le parquet confirme qu’il n’y a eu, le soir du 23 mai, qu’une seule interpellation qui a été suivie par un placement en garde à vue. Selon une source policière, il ne s’agissait pas d’Alexandre Gabriac mais de son compagnon.


La gérante estime qu’« il n’y a eu aucune agressivité de la part de (ses) employés ».




« Manipulation du système »

Pour nier les faits, Alexandre Gabriac répète qu’il n’était pas présent sur les lieux ce soir-là et n’a surtout qu’une phrase à la bouche :

« C’était une manipulation visant à ce que je ne sois pas présent dans la rue pour préparer la manifestation le 23 juin. »

Le 23 juin, Alexandre Gabriac et ses Jeunesses nationalistes programment en effet leur deuxième manifestation intitulée « la révolte des souchiens ».

Mais, dit-il, grâce à son) avocat, il a pu éviter la comparution immédiate. Et donc, un placement en détention provisoire :

« S’il y avait un procès dans la foulée de la garde à vue, j’aurais refusé la comparution immédiate pour préparer ma défense et j’aurais donc été placé en détention provisoire ».

Il dénonce un « système » qui voudrait le « faire taire » :

« Ça prouve que quand on met des bâtons dans les roues du système, il nous en met. Ça rassure. Ça veut dire qu’on est du bon côté si le système nous en veut ».




Exclu de leur bar pour des « insultes racistes »

La seule chose que reconnaît Alexandre Gabriac est qu’il est interdit de séjour dans ce pub du Vieux Lyon où il avait pourtant ses habitudes jusqu’au changement de propriétaire, au début de l’année 2012.

La gérante raconte comment elle en est venue à prendre une mesure d’exclusion :

« Ils se sentaient chez eux. Il y avait une forte agressivité. Ils voulaient qu’on mette le drapeau français. Et ils collaient les autocollants avec l’aigle doré dans les toilettes (le symbole néofasciste des Jeunesses nationalistes, ndlr). »


Surtout, la gérante évoque des propos racistes tenus à plusieurs reprises :

« Ils ont eu des mots. Vis-à-vis de l’agent de sécurité de couleur et vis-à-vis du barman qui est nord-africain. Ils ne respectent rien. »


Mais elle rejette toute idée de « discrimination politique » dont parle Gabriac, qui veut déposer plainte dans ce sens dans les prochains jours :


« Pour moi ce sont des clients, je ne fais pas de différence entre extrêmes gauche et droite. Mais là ça devenait trop tendu. Ils étaient chez eux. Et comme nous employons des personnels de différentes nationalités, ce n’était plus possible. J’en ai exclu une partie. Les deux derniers que j’ai exclus, c’est ces deux là (en parlant de Gabriac et de son collègue, ndlr). Les autres sont partis naturellement. Ils n’ont pas peur. Ils assument leurs responsabilités. »


Alexandre Gabriac nie, une fois de plus, ce qu’il lui est reproché. Il explique que c’est le barman lui-même qui lui a dit qu’il « ne voulait plus de ces idées politiques ».

Exclu de ce pub où il avait ses habitudes, Alexandre Gabriac n’en a pas pour autant déserté le Vieux Lyon que les différents mouvements d’extrême droite considèrent comme leur fief. Au grand dam de nombreux habitants et commerçants.


Au terme de sa garde à vue, le procureur de la République de Lyon a malgré tout décidé de poursuivre Alexandre Gabriac devant le tribunal correctionnel pour des faits Sans s’étendre davantage sur l’affaire. qui sera jugée en septembre.

Hongrie : Le test qui choque !

Articlé du journal "LE Monde"

Fac-similé du certificat fourni par le laboratoire hongrois et publié sur un site d'extrême droite.
Fac-similé du certificat fourni par le laboratoire hongrois et publié sur un site d'extrême droite. | kuruc.info

Le certificat ressemble à n'importe quel résultat d'analyse médicale. Sous le logo et le nom du laboratoire, Nagy Gén Diagnosztika, le document décline la nature exacte de l'examen génétique mené, la date et le lieu où il a été pratiqué. Le client, dont le nom a été effacé, est un député du Jobbik, le parti d'extrême droite hongrois. Le résultat, lui, détonne : "Aucune trace génétique d'ancêtres juifs ou roms."

Publié en mars sur un site Internet d'extrême droite qui le qualifiait de "noble", le fac-similé de ce "test de pureté génétique" a provoqué un scandale scientifique et politique en Hongrie. Dans un pays où l'extrême droite est la troisième force politique, et dans un contexte où la dérive droitière du gouvernement Orban a été dénoncée dans toute l'Europe, l'affaire a provoqué de vives réactions.

LE LABORATOIRE INVOQUE "DES RAISONS ÉTHIQUES"
Le laboratoire à l'origine du test a subi les foudres de la presse. Dans un communiqué publié sur leur site Internet, les responsables de Nagy Gén Diagnosztika ont affirmé que leur entreprise "rejetait toute forme de discrimination et n'avait pas le droit en ce sens de juger la motivation pour laquelle un individu demande un test", concluant simplement que "pour des raisons éthiques, nous n'avons donc pas pu refuser de fournir ce test". Le directeur du laboratoire a même invoqué le malentendu et la mauvaise interprétation du test pratiqué.
Pour ajouter à la polémique, le triple champion olympique de water-polo, Tibor Benedek, qui a, un temps, détenu des parts minoritaires dans le laboratoire, a été pris à partie. Le sportif d'origine juive s'est défendu d'avoir jamais eu connaissance de ces pratiques, et a rappelé qu'il s'était défait de ses parts au mois de mai.
"ÉVITER TOUTE RÉSURGENCE DE RACISME SCIENTIFIQUE"
Les institutions publiques et scientifiques ont également promptement condamné la pratique. Le directeur de l'institut de génétique de l'Académie hongroise des sciences, István Raskó, a qualifié ce test de "non-sens", affirmant qu'il est "impossible de déduire des origines ethniques d'après des variations génétiques dans le génome". L'affaire est en tout cas "très préjudiciable pour les cabinets spécialisés dans la recherche génétique", a souligné le spécialiste.
Le Conseil scientifique de la santé, qui assiste le gouvernement hongrois sur les questions de santé, a pour sa part dénoncé "une supercherie" scientifique et a saisi, mardi 12 juin, l'office du Procureur général hongrois, pour porter l'affaire en justice. "Nous avons aussi informé le gouvernement, car nous estimons qu'une telle pratique est inacceptable et inconcevable, d'un point de vue légal comme professionnel", a expliqué le professeur Jozsef Mandl, secrétaire du Comité scientifique.
Pour Paul Gradvohl, spécialiste des civilisations d'Europe centrale et maître de conférences à l'université Nancy-II, cette unanimité s'explique par "l'urgence d'invalider le fondement scientifique du test, afin d'éviter toute résurgence des thèses du racisme scientifique".
"GLISSEMENT DE LA SCÈNE POLITIQUE HONGROISE VERS LA DROITE"
L'extrême droite hongroise est coutumière des polémiques antisémites (lien abonnés), mais la publication de ce test constitue une "première", selon Antonela Capelle-Pogacean, chargée de recherche au Centre d'études et de recherches internationales de Sciences Po. Si elle met en garde contre une trop grande médiatisation, elle souligne que "l'affaire prouve que l'extrême droite est capable de se saisir des registres les plus divers pour promouvoir ses idées".
Alors que la Hongrie a récemment adopté une nouvelle constitution aux accents très nationalistes, ce nouveau scandale illustre "le glissement de la scène politique hongroise vers la droite", avec un Jobbik, force parlementaire depuis 2010, dont le discours extrémiste "multiplie les risques de dérapage". Antonela Capelle-Pogacean se félicite cependant de l'unanimité de la condamnation de ce "test de pureté ethnique", car "il a montré que le clivage très fort entre la gauche et la droite peut être dépassé dans des cas extrêmes".
Le Jobbik, qui avait fait une percée spectaculaire lors des élections législatives de 2010, remportant 47 sièges à l'Assemblée nationale, n'a jamais caché ses convictions antisémites et anti-Roms. Ce nouveau scandale "est comparable aux polémiques régulières lancées par le Front national français pour séduire la partie la plus extrême de son électorat", analyse Paul Gradvohl. Les deux partis entretiennent d'ailleurs des relations ambiguës. Mais la banalisation de ce discours, dont la diffusion de ce test est "une nouvelle preuve", "fait reculer les limites de ce qui peut être dit dans l'espace public", note Antonela Capelle-Pogacean.

lundi 11 juin 2012


UZTARITZEKO GAZTETXEA ARRISKUAN!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Gure beharrei erantzuten duen lokal baten lortzeko herriko etxearekin 3 urte negoziatzen pasa eta, Herriko etxeak ez ditu bere engaiamenduak atxikitzen, eta edozein momentutan GURE LOKALETIK KANPORATUAK IZATEA ARRISKATZEN DUGU!!!

Gaztetxea gazteak biltzeko, elkar trukatzeko, eztabaidatzeko, gozatzeko bizitokia da. Helburutzat du g...ure herriaren dinamizatzea, ekintza soziokulturalak antolatuz, eta gazteak arduradun ta aktore izatea bultzatzea.

Herriko etxeak uztariztarren beharrak kondutan hartu behar dituelako, ELGARRETARATZEA ekainaren 16 an larunbatarekin, urtebetetzeko bazkaria aintzin!!!

HERRI BAT GAZTETXE BAT!!

LE GAZTETXE D'UZTARITZE EN DANGER!!!!!!!!!!

3 ans de négociations pour obtenir un gaztetxe adéquat, mais finalement la mairie ne tien pas ses engagements, et NOUS RISQUONS UNE EXPULSION IMMEDIATE!!!!!!

Le gaztetxe est un lieu de vie où tous les jeunes d'Uztaritze peuvent venir échanger, débattre, s'amuser. Il a pour but de dynamiser le village en organisant des évènements socio-culturels, et de responsabiliser les jeunes.

Parce que la mairie doit prendre en compte les besoin des Uztariztar, un rassemblement est organisé samedi 16 juin devant le gaztetxe!

dimanche 10 juin 2012

Succès de la mobilisation antifasciste à Toulouse !

A l'appel d'organisations toulousaines plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Toulouse aujourd'hui, samedi 09 juin.
Aux cris de "Pas de frontières pour les prolétaires, régularisation de tous les sans papiers" ou encore "La lutte antifasciste est internationale" nous avons affirmer notre refus de l'extrème droite tout en dénonçant l'impérialisme et le racisme.
banderole-coup-pour-coup.jpg

Article de coup pour coup 31

samedi 9 juin 2012

Canal+ épingle les identitaires toulousains

Photo issue de Fafwatch, elle-même issue du facebook de Victor Lenta et reprise de manière anonyme par Spécial Investigation sur Canal+ (source: Fafwatch)
Voilà déjà un certain temps, Victor Lenta, militant du Bloc Identitaire toulousain, s’était fait griller par Fafwatch. En effet le site antifasciste lui tirait le portrait de manière peu flatteuse : “une brute épaisse sans grande profondeur” disait Fafwatch. Ce site est tenu par des antifascistes, on pouvait alors penser qu’il s’agissait simplement d’un jugement de valeur partisan et infondé. La suite donne pourtant raison à Fafwatch… L’article qui est assurément remonté aux oreilles de l’intéressé aurait pu le motiver à faire profil bas… Il n’en est rien !!! Pour preuve, on retrouve notre “brute épaisse sans grande profondeur” en héros bien malgré lui du reportage de Spécial Investigation intitulé: Racisme: l’armée au rapport. L’émission de Canal+ était diffusée le lundi 30 avril 2012, le Nouvel Observateur s’en est fait l’échos:
[...] ancien parachutiste de Carcassonne révoqué et condamné, en 2008, pour l’incendie d’une mosquée. Ce dernier se vante aujourd’hui auprès de la réalisatrice d’avoir mené, quand il était incorporé, des ratonnades dans les cités, avec d’autres paras qui avaient rejoint son groupuscule néonazi [...]
Le reportage n’est pas triste et il consacre un de ses chapitres à Toulouse et sa région. Le rappel est fait sur Languedoc War, un groupe de boneheads composé en grande partie de militaires, qui sévissaient violemment dans la région jusqu’à l’incendie de la mosquée de Colomiers en 2008. Puis séquence sur le Bloc Identitaire toulousain et Victor Lenta, on apprend ainsi que notre fifrelin possède un Facebook bien chargé en références nazies… Vous pouvez regarder l’intégralité du reportage ici. On se contentera de poster la séquence sur Toulouse et ses environs.
Une fois de plus le Bloc Identitaire montre son vrai visage.
 
 
 
  •  

Ekainak 16 juin TOUS à UZTARITZE